«Je participe dans le but de faire avancer la recherche sur les maladies neuromusculaires», lance Marc Tremblay, 48 ans, atteint de dystrophie myotonique de type 1, une maladie génétique entraînant raideurs et faiblesses musculaires. Marc est un patient partenaire: un patient devenu partie intégrante de l’équipe de recherche.
«Ils deviennent des cochercheurs. Ils acquièrent de l’expertise, coaniment des entrevues, aident à vulgariser et même à présenter les résultats dans les congrès», résume Cynthia Gagnon, directrice du Groupe de recherche interdisciplinaire sur les maladies neuromusculaires (GRIMN).
Définition des objectifs, construction des questionnaires et même diffusion des résultats: ces patients d’un autre type participent à toutes les étapes.
Maladie rare
La Clinique des maladies neuromusculaires du CIUSSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean accueille près de 1500 patients atteints de maladies génétiques et rares, telles que la dystrophie myotonique ou l’ataxie récessive spastique de Charlevoix-Saguenay, une maladie neurologique évolutive et héréditaire qu’on retrouve surtout chez les résidants de ces régions. Ses symptômes vont de la coordination motrice déficiente à l’atrophie musculaire ou aux troubles d’élocution.
Cynthia Gagnon, qui est également chercheuse au Centre de recherche Charles-Le-Moyne, désirait depuis longtemps impliquer les patients autrement. «Nous voulons mieux les outiller et répondre davantage à leurs besoins, mais aussi mieux prendre en compte leurs interrogations et leurs problèmes du quotidien.»