Prenant la parole dans le cadre de la conférence tenue à l’hôtel Brookstreet (Ottawa), les 18, 19 et 20 novembre dernier, par l’Institut canadien d’administration de la justice (ICAJ), le commissaire à la magistrature fédérale Marc A. Giroux a présenté le programme de coopération judiciaire internationale du Canada.
Les juges nommés par le fédéral aux tribunaux supérieurs des provinces et territoires ainsi qu’à la Cour suprême du Canada et autres tribunaux nationaux sont bien conscients que notre système juridique n’est pas sans défis. La charge de travail accrue des juges, les ressources limitées des tribunaux et la complexité grandissante des causes résultent dans des pressions réelles sur nos tribunaux et nos juges.
Pourquoi se préoccuper des tribunaux des autres pays?
Les juges s’estiment chanceux de participer à un système juridique qui fonctionne bien et, ainsi, ont une responsabilité d’appuyer leurs collègues des autres pays qui travaillent à la mise en place efficace de leur propre système.
À cet égard, tout au long de la conférence, les participants ont pu entendre des témoignages éloquents de la part de représentants de pays qui ont bénéficié de cette aide depuis 1996. C’est l’année où l’Ukraine a été le premier pays à demander l’aide du Canada pour renforcer l’indépendance de sa magistrature et réformer ses institutions judiciaires.

La magistrature canadienne a beaucoup à offrir: «un pouvoir judiciaire indépendant, un processus équilibré de nomination des juges, des principes déontologiques pour les juges, un régime solide de conduite judiciaire, un excellent programme de formation continue pour la magistrature et la publication des dépenses liées aux juges, pour n’en nommer que quelques-uns».



