Dans le but de réduire la facture d’électricité des Ontariens – un enjeu électoral de plus en plus sensible – le gouvernement provincial suspend la deuxième ronde de son processus d’approvisionnement pour les grands projets d’énergie renouvelable, mettant fin à l’achat de plus de 1000 mégawatts d’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique, de bioénergie et d’énergie produite à partir de déchets.
Cette décision, annoncée mardi, permettrait d’économiser jusqu’à 3,8 milliards $ en coûts du réseau d’électricité par rapport aux prévisions du Plan énergétique à long terme de la province.
Le consommateur d’électricité résidentielle type économiserait en moyenne 2,45$ par mois par rapport aux prévisions précédentes. Mince consolation pour certains consommateurs qui ont vu leurs factures d’électricité grimper jusqu’à 400$ par mois. Chaque cenne compte, a répondu en substance le ministre de l’Énergie Glenn Thibeault.
Sous Dalton McGuinty, puis Kathleen Wynne, les Libéraux mènent depuis une décennie une croisade coûteuse en faveur d’énergies «propres» sous-performantes, au nom de la mitigation des changements climatiques – une théorie de plus en plus controversée.
La décision de ne plus ajouter d’électricité de sources renouvelables – beaucoup plus chère que l’électricité provenant des centrales nucléaires et au gaz naturel – à un réseau déjà excédentaire n’entraînera toutefois «aucune émission additionnelle de gaz à effet de serre», assure le gouvernement.
«Alors que nous nous préparons au renouvellement du Plan énergétique à long terme», indique Glenn Thibeault, «nous continuerons de nous assurer que l’Ontario bénéficie d’une énergie propre, fiable et abordable.»