Comme l’a dit un jour le prolifique écrivain français Fréderic Dard (1921-2000), connu surtout par sa série de 175 titres contant les aventures du commissaire San-Antonio, souvent aidé de son adjoint Bérurier, mais auteur de quelque 300 autres livres, «Paris sera toujours Paris. Qu’est-ce que tu veux qu’il fasse d’autre?»
Certes, si Paris est toujours Paris, il n’en reste pas moins que la «ville lumière» évolue sans cesse, qu’elle a évolué et présente aujourd’hui une image souvent différente de ce qu’elle a été ou de ce qu’elle est toujours.
Et il n’est donc pas sans intérêt de découvrir comment on l’a vue au fil du tems, avec des traces de son histoire, grâce à l’art d’un photographe ou d’un peintre. Et deux ouvrages peuvent nous permettre de comparer ces évocations artistique et historiques de «Paris la belle», pour reprendre le titre d’un film de Pierre Prévert.
Eugène Atget
Jean Eugène Auguste Atget, né le 12 février 1857 à Libourne et décédé le 4 août 1927 à Paris, est un photographe français. Mais comme l’indique le chroniqueur Gil Pressnitzer d‘Esprits Nomades, «Eugène Atget serait tombé dans les toiles d’araignée du temps si une Américaine, Bérénice Abbott, n’était tombée en admiration éperdue devant ses images d’un Paris réel et irréel tout à la fois».
En effet, la vie d’Eugène Atget n’est pas marquée par des événements qui auraient retenu l’attention. Après des études ordinaires et quelques péripéties sans grande signification, il tente à Paris, en 1890, de s’adonner à la peinture, sans grand succès.