Parc Algonquin: l’appel de la forêt

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 28/02/2017 par Aurélie Resch

Le parc Algonquin est sans doute mon coup de cœur en Ontario. C’est ici que j’aime randonner, camper, pagayer, venir me perdre en hiver comme en été, admirer les tendres pousses du printemps ou la nature se parer d’or en automne.

Au mois de février, quand la neige a effacé toute ligne de démarcation et que les flocons tombent dru en silence, j’entends «l’appel de la forêt». Le même que celui qui a résonné chez ceux qui ont éprouvé le besoin de tout quitter et de partir dans l’immensité.

J’adapte cet appel à ma condition de citadine et le limite à un week-end. Deux jours en plein cœur de l’Algonquin, que je parcourrai en chiens de traîneau.

Plus grande que nature

Oubliez tout romantisme à la Maria Chapdelaine. La randonnée en chiens de traîneau est une activité sportive.

Ici, point de transport bien au chaud sous des peaux de bêtes dans un traîneau. Il s’agit de guider son attelage. De s’assurer que les chiens ne partent pas en toute direction, que la luge ne va pas les rattraper en descente et les pulvériser. Cela demande une petite formation, de la force, du courage et… de la pratique.

Publicité

Pas question de mettre un pied en dehors des skis attachés à la luge. On s’enfoncerait dans la neige et laisserait échapper l’attelage ou alors on se ferait traîner à grande vitesse dans la poudreuse. Gare aux chutes, aux bleus et à la casse! Mais quel plaisir!

parc Algonquin

Les chiens vous emmènent à bon rythme sur des sentiers empruntés par eux seuls, au milieu des bois, le long d’une rivière. Seul leur souffle vient perturber le silence.

Un monde ouaté et doux s’offre à vous loin des rumeurs de la ville. La vitesse grise, le paysage s’offre d’une beauté stupéfiante à vos yeux: cristaux de glace au bout des branches, congères, traces d’animaux, diamants sur glace, neige poudreuse… Un vrai régal.

Nuit de trappeur

Alors que le jour s’efface, on arrive dans une petite clairière où nous attend une cabane en bois. C’est le moment de dételer les chiens, de les attacher à la longe le long de la cabane et de les nourrir.

Publicité

Impossible de ne pas voir alors le loup en eux. Robustes, dents dehors, ils déchirent et engloutissent voracement leur viande en grognant contre ceux qui se tiennent trop prêts.

C’est le temps pour nous de se préparer pour la nuit et pour cela d’aller récolter de l’au sous la glace du lac. Bien contente d’avoir un guide pour m’accompagner et me montrer la méthode. Idem pour le bois de chauffage; jamais trop nombreux pour en ramener suffisamment après une journée au grand air à conduire son attelage.

La cabane, rustique devient un havre réconfortant sitôt le poêle mis en route. Les trappeurs de l’époque de Jack London avaient-ils ce luxe?

Les bienfaits d’un thé chaud m’annoncent une nuit de sommeil réparateur bienvenu. Il sera entrecoupé de réveils par les hurlements des chiens à l’approche d’un coyote ou d’un loup.

Mais le silence profond de la nuit au milieu de la forêt fera son travail et je retrouverai – fourbue certes, mais heureuse – mes chiens pour une autre journée de randonnée dans les grands espaces.

Publicité

Une aventure plus grande que nature à vivre absolument.


Voyageur Quest organise de très belles randonnées en chiens de traîneau dans le parc Algonquin.

parc Algonquin

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur