Ontario-Québec: deux solitudes

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Publié 21/02/2012 par Alain Laliberté

Il y a cinq ou sept ans, on me demandait si le Québec et l’Ontario avaient des habitudes de consommation similaires. Oh! Que non.

Le Québécois privilégie l’Europe avec la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal alors que l’Ontario demeure loyale au Nouveau-Monde ou tout ce qui ne vient pas d’Europe, sauf l’Allemagne et l’Autriche, deux pays qui ne marquent pas beaucoup de points face au consommateur.

C’est tout? que vous me demanderiez. En fait, depuis 2011, cela devient de plus en plus complexe.
Si, en 1997, au Québec, la consommation de vin rouge dépassait pour la première fois les 50% de parts de marché, l’Ontario ne jurait que par le blanc.

Quatorze ans plus tard, en Ontario, la consommation de vin rouge passe la barre des 50% aux dépens du vin blanc. Je me souviens d’une conversation en 2003 avec Paul Coulon, le talentueux patriarche du Domaine de Beaurenard à Châteauneuf-du-Pape, alors qu’il me mentionne que la consommation de vin blanc a dépassé celle du vin rouge en France en 2002.

Je n’avais aucune raison de douter de sa parole. Je voulais toutefois en avoir le cœur net.

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Un appel téléphonique à la SOPEXA, organisme qui s’occupe de la promotion de l’agro-alimentaire français dans plusieurs pays, me fait sentir un scepticisme à peine voilé. Advienne que pourra, la question se rendra à l’Office national interprofessionnel des vins qui confirmera le tout à la stupéfaction des différents interlocuteurs ayant participé à faire suivre la question.

L’Ontario qui vient de passer les 50% favorisant le vin rouge est loin derrière le Québec alors que la même statistique voit la diète des Québécois inclure 73% de vin rouge, 23% de vin blanc et 4% de vin rosé.

Vous pouvez écrire à Alain Laliberté à [email protected]

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