L’annonce l’an dernier, par la ville québécoise de Longueuil et la SÉPAQ, que des chevreuils allaient être euthanasiés en raison de leur surpopulation, a fait bondir les amis des animaux. La réaction aurait-elle été la même s’il avait été question d’un animal moins mignon? Nous constatons que poser la question, c’est y répondre…
Beauté et moralité
Les animaux en voie de disparition ont avantage à être mignons ou attendrissants s’ils veulent faire l’objet d’une campagne de conservation, à en croire la littérature scientifique.
Selon les participants à une étude publiée en 2019 dans la revue Animals, les animaux mignons, comme les dauphins et les koalas, se méritent plus de considération morale que les espèces moins attrayantes, comme les chauves-souris et les sangliers.
Les chercheurs de l’Institut universitaire de Lisbonne sont arrivés à cette conclusion après avoir demandé à 509 adultes de regarder 120 photos d’un animal sur un fond blanc.
Les participants devaient ensuite évaluer les animaux — allant des lixiviats aux vers de terre en passant par les vaches et les chimpanzés — sur 11 aspects, dont leur dangerosité, leur capacité à penser et à ressentir, l’acceptabilité pour les humains de manger l’animal et le sentiment de protection qu’il provoquait.