Nos génomes commencent à révéler l’existence d’ancêtres ou de cousins préhistoriques dont on ne soupçonnait même pas l’existence: ni Néandertaliens ni Dénisoviens, ces «fantômes», comme on les appelle, révèlent que les Homo sapiens ont un arbre généalogique encore plus touffu.
Il faut se rappeler que la preuve qui subsiste, dans nos gènes, des traces des cousins néandertaliens est elle-même très récente: ce n’est qu’en 2008 que l’équipe du généticien allemand Svante Pääbo a complété le premier brouillon d’un génome néandertalien, et seulement en 2010 qu’est paru le premier portrait complet.
Révélant entre autres choses que nos deux «espèces» s’étaient rencontrées à quelques reprises et avaient fait des enfants. Et ce n’est qu’en 2012 qu’on a eu droit aux gènes d’un autre cousin jusque-là inconnu, le Dénisovien.
Moyen-Orient
Dès lors, pourquoi pas d’autres?
En 2016, l’un de ces «fantômes» apparaissait au milieu des génomes de 44 individus ayant vécu au Moyen-Orient il y a 3400 à 14 000 ans. Il s’agissait d’individus porteurs de marqueurs génétiques faisant d’eux une population distincte d’Homo sapiens, arrivée dans la région il y a 45 000 ans.