Yves Breton a récemment publié un roman historique dans le but de démontrer à quel point les rôles éclatants de Nicolas Perrot (1644-1717) ont influé sur l’histoire croisée du Canada, des États-Unis et de la France. Son livre s’intitule Metaminens: la vie et l’époque valeureuse de Nicolas Perrot.
Dans une langue amérindienne, le mot Metaminens signifie «l’homme aux jambes de fer» et renvoie au fait que les Blancs ont introduit plusieurs objets métalliques en Nouvelle-France, facilitant ainsi la vie des Indiens.
Explorateur, diplomate et commerçant en fourrures, Perrot est un des premiers Français à entrer en contact avec les tribus de l’ouest des Grands Lacs et en particulier avec celles de l’actuel État du Wisconsin. C’est dans cette région qu’il fait construire les forts Saint-Antoine (1688) et Saint-Nicolas (1689).
Selon le Dictionnaire biographique du Canada, Perrot demeura souvent méconnu de son vivant, mais fut néanmoins «le meilleur représentant de la France parmi les Indiens de l’Ouest.»
«Sa connaissance des langues du pays, son éloquence naturelle, le mélange heureux de hardiesse et de sang-froid qui constituaient le fond de son caractère, lui avaient permis de gagner l’estime, la confiance et même l’affection des Indiens». Plusieurs tribus – Potéouatamis, Folles-Avoines, Renards, Miamis, Mascoutens, Sioux Outaouais, Hurons – lui accordèrent d’ailleurs les droits et prérogatives dont jouissaient leurs propres chefs.