Lorsqu’il avait 18 ans, Nicolas Paquin s’était mis en tête d’écrire un livre sur la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, le nombre d’ouvrages déjà parus l’avait démotivé, il était persuadé que tout avait déjà été dit sur le sujet.
Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard, lorsqu’il rencontre un ancien vétéran, Gilbert Boulanger, qu’il se lance.
La semaine dernière, il est venu présenter sa trilogie jeunesse, Les Volontaires, au Salon du livre de Toronto, qui avait lieu comme chaque début de décembre à la Bibliothèque de référence.
Parler des morts
Gilbert Boulanger était mitrailleur pendant la guerre. «Les chances de survie de ceux qui s’envolaient dans les bombardiers étaient d’une sur trois. Gilbert a réussi à faire 38 missions», explique Nicolas Paquin.
«C’était un homme très modeste. À l’écouter, il ne s’en était sorti que grâce au hasard, n’avait aucun mérite. En revanche, il disait que ses camarades décédés étaient les vrais héros. Les savoirs dans des cimetières et que personne ne parle d’eux le révoltait. J’ai alors décidé de le faire.»