New York: une réalité à la hauteur du mythe

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Publié 08/01/2008 par Sandy Plas

Ceux qui ont eu l’occasion de passer un jour la frontière terrestre entre le Canada et les États-Unis s’en rappellent certainement… S’il est bien une chose marquante lorsqu’on pénètre sur le sol américain, c’est bien la froideur de l’accueil, le mépris des douaniers et leur insolence.

Peut-être suis-je tombée sur un cas spécifique? Les douaniers de Buffalo ce jour-là n’étaient peut-être qu’un mauvais échantillon? Tout laisse penser malheureusement le contraire et ce premier contact laisse le goût amer d’un accueil qui n’en est pas un et d’un pays frileux qui se ferme sur lui-même.

Malgré ce premier contact raté, le voyage continue en direction de New York. La ville qui ne dort jamais, terre promise de milliers d’immigrants venus du monde entier, paradis des artistes et cœur financier de la planète…

La réalité qui se dévoile au fur et à mesure est à hauteur du mythe.

Alors que le soleil se lève à peine, les premiers buildings se dévoilent au loin. L’entrée dans le cœur de la ville semble prendre des heures. New York se mérite! Onze heures après avoir quitté Toronto, le premier contact avec la ville, à la descente du bus, est cette fois-ci remarquable.

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Il est 6 heures du matin, les premiers travailleurs sont déjà à l’œuvre ou sur le point de terminer leur café, les rayons du soleil se reflètent sur les vitres des buildings et malgré l’effervescence, des New-Yorkais prévenants s’arrêtent pour nous aider à trouver notre chemin.

Nous avons à présent trois jours devant nous pour découvrir cette ville qui en nécessiterait 10 fois plus. Programme chargé en perspective donc, avec une première étape au sud de Manhattan, pour prendre le ferry (gratuit depuis Staten Island Ferry) qui nous emmène à proximité de la Statue de la Liberté. Le temps dégagé nous permet également d’avoir une vue sur Manhattan et Brooklyn à l’Est.

Revenus à quai, nous remontons le quartier des affaires, Wall Street, puis Ground Zero, transformé malgré lui en attraction pour touristes et dont le mémorial, d’un goût assez douteux, est devenu un pèlerinage conseillé par tous les guides touristiques. Malgré les milliers d’images avalées il y a maintenant six ans, il est difficile de se rendre compte des événements de septembre 2001. Le trou béant laissé par les tours est en tout cas l’objet de toutes les attentions, impossible de s’approcher!

La fin de journée nous réserve le plus beau des spectacles avec la traversée du Brooklyn Bridge, reliant Manhattan à Brooklyn, au coucher du soleil. Le pont est fait d’une symétrie harmonieuse de câbles et de pierres et offre une vue magnifique sur la pointe de Manhattan, qui s’éclaire de petites lumières à mesure que le soleil se couche. La traversée prend environ une heure et les rafales de vent peuvent décourager les plus frileux… mais elle est à conseiller sans détour aux courageux.

Le lendemain, samedi, direction le Rockfeller Center, préféré à l’Empire State Building pour son temps d’attente beaucoup moins long. De son toit, on peut admirer Central Park au nord et au sud l’Empire State Building, qui domine largement les autres édifices new-yorkais et Brooklyn. Malheureusement, le Rockfeller n’offre pas la meilleure plateforme d’observation pour contempler la tour Chrysler, masquée en partie par une nouvelle construction.

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Au pied du Rockfeller Center, impossible de passer à côté de l’immense sapin de Noël qui surplombe la patinoire. N’espérez pas aller y glisser pendant le samedi après-midi, la file d’attente pour y poser les patins est absolument vertigineuse!

En remontant la Cinquième Avenue, nous arrivons à l’angle de Central Park, où promeneurs, calèches à chevaux, poussettes et joggeurs se croisent dans un joyeux mélange.

La patinoire, tout juste installée au début du mois de décembre affichait le plein. À l’ouest du parc, le mémorial consacré à John Lennon vaut le coup d’œil. On y voit une plaque ronde, au centre de laquelle est inscrite Imagine, en référence à la célèbre chanson. Des admirateurs de tous horizons viennent encore l’entretenir et y dessiner avec des fleurs le fameux symbole Peace and love.

Dès 17h30, les premières illuminations de Noël commencent à se détacher de la lumière tombante. Les arbres de Park Avenue sont tous ornés de lumières et à chaque coin de rue, on entend chants de Noël et bruits de clochettes agitées par des Pères Noël d’un soir ou des bénévoles de la Salvation Army.

Nous sommes frappés par la foule qui envahit les rues. New York, la ville qui ne dort jamais, est fidèle à sa réputation et lorsque nous arrivons aux alentours de minuit sur Times Square, les flots de passants viennent encore le confirmer.

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Dimanche, dernier jour. Après deux jours de temps magnifique, nous nous réveillons les pieds dans la neige. Une neige fine et lente, déposée comme un manteau sur la ville, qui, telle une diva dans sa loge, a changé de costume en quelques heures.

Nous débutons cette journée par la visite du Musée d’Art modern (MoMA), notre court séjour ne nous laissant pas la possibilité de visiter les précieuses collections du MET ou du musée Guggenheim. Le MoMA offre sur cinq étages une très riche collection de près de 150 000 œuvres.

L’étage consacré aux impressionnistes propose une succession d’œuvres toujours plus incroyable: Picasso, Van Gogh, Monet, Cézanne, Matisse, Klimt… Les chefs-d’œuvre qu’on a vu mille fois reproduits se découvrent sous nos yeux.

Quelques étages plus bas, on peut observer des œuvres d’artistes américains, Andy Warhol en tête de file avec les fameux Campbell’s Soup Can et Marilyn.

Après une dernière promenade sous la neige new-yorkaise, ce week-end aussi court que bien rempli s’achève déjà et nous reprenons la route vers Toronto.

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À peine partis, l’envie d’y revenir se fait déjà sentir. Cette ville, à nulle autre pareille, laisse une impression de gigantisme, mais également d’authenticité, de caractère et de rêve, peut-être plus encore à l’approche de Noël qu’à une autre période de l’année…

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