«L’histoire que je vais te raconter pourrait te faire l’effet d’une claque. Ou d’un coup de poing.» Tels sont les premiers mots de l’album Quand ils sont venus, d’Andrée Poulin. Il est question de ne pas rester neutre face à l’injustice.
En quarante ans, cette écrivaine franco-ontarienne a publié une soixantaine de livres pour sensibiliser les enfants à des réalités socio-politico-communautaires. Sa plume alerte et colorée captive l’attention et glisse des messages d’ouverture.
Vie paisible
Quand ils sont venus raconte l’histoire d’un village paisible où chacun vit sa vie, heureux et tranquille au bord du lac Paisible. Les personnages sont des chiens, des renards, des coyotes, des loups et des fennecs, tous observés par un grand-père chien.
Dans les parages rôdent les Sans Entrailles qui veulent «que tous les habitants soient à leur image. Lisses et sombres. Menaçants et méchants.» Ils décident de faire la loi dans ce village où tous s’entendent bien… malgré leurs différences.
Les Sans Entrailles s’en prennent aux renards parce qu’ils sont roux, aux loups parce qu’ils ont de belles terres fertiles, aux coyotes qui vénèrent leur dieu et aux fennecs qui s’aiment différemment. Chaque fois, grand-père dit: «Ce ne sont pas mes affaires», et il ferme les yeux.