Musique: les bonnes notes de la rentrée

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David Dufour, dit D-Track: poète, slameur, rapeur de l’Outaouais. Photo: capture d'écran de la vidéo L'Osstidtour à condo.
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Publié 04/09/2024 par Marc Lalonde

Début septembre, c’est le temps des récoltes. Cette année, en musique, elle est urbaine. En premier lieu, c’est le retour des Sœurs Marleau avec des thèmes universels. Le slameur et rapeur D-Track nous offre également une poésie urbaine fracassante. En souvenir, je vous propose le dernier opus de la Franco-Ontarienne Céleste Lévis.

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Pochette de l’album Osons l’espérance des Sœurs Marleau. Photo: web.ncf.ca

Un album sous le signe de l’espérance

Les Sœurs Marleau, Diadem à leurs débuts, œuvrent dans la chanson depuis 1979 et cumulent une dizaine d’albums à leur actif. Le trio franco-ontarien, formé des sœurs Diane, Denyse et Marie Marleau, propose un onzième opus sous le signe de l’espérance.

Osons l’espérance nous interpelle avec une douzaine de textes sur des thèmes universels. Les Sœurs Marleau nous parlent d’espoir, d’amour, de rédemption, de violence conjugale et de fierté francophone. Côté musique, elles livrent un bel univers adulte contemporain, aux nuances multiples faites de pop-rock, reggae et parfois presque orchestrales.

L’un des moments forts de ce nouvel album est Le coin de mon pays. Cet hymne à la fierté s’inspire de l’univers de Gilles Vigneault et rend hommage aux nombreuses familles qui ont bâti l’Ontario français.

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Féminisme est un petit reggae sur l’émancipation des femmes. Place à la non-violence est un appel à lutter contre la violence conjugale et à respecter les femmes. La pièce titre, Osons l’espérance, résume bien le propos de l’album : le désir d’un monde meilleur.

Après une carrière de 45 ans bien remplie, Les Sœurs Marleau ont une belle raison de fêter. Osons l’espérance est un bouquet de souhaits universels et de musiques contemporaines.

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Pochette de l’album L’Osstidtour de D-Track. Photo: coyoterecords.ca

Un univers hip-pop qui se démarque

Sur son nouvel album, L’Osstidtour, David Dufour, dit D-Track, livre 16 chansons hors du commun. Poète, slameur, rapeur de l’Outaouais, il ne cesse de peaufiner son art tout en gardant son authenticité et sa sincérité.

Si vous cherchez un hip-hop où le F Word se retrouve tous les trois mots, vous êtes sur la mauvaise piste. D-Track a bâti son art avec un souci du verbe. Il travaille autant ses textes que ses hooks. Ces dernières sont très souvent des échantillonnages des musiques souls, R&B des années 1970 et 1980.

Cela crée des ambiances moins violentes, mais tout aussi puissantes. D-Track s’impose un travail ardu afin d’éviter les rimes faciles et pour offrir une poésie urbaine franche, authentique et très puissante.

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Plus de vie, plus de musique dresse bien l’ambiance de l’album. Sur une accroche jazzy à la 1970, L’Osstidtour à condo dresse le désarroi de D-Track sur la perte du cachet de son quartier d’enfance à cause de condos plus modernes.

Chez l’opto est un autre excellent morceau aux influences jazz. Les deux bombes de cet opus sont La peine, un duo extrêmement puissant avec Koriass, et Post-its à soi-même, un texte révélateur sur le moi intérieur, une autoévaluation de sa propre personnalité.

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Pochette de l’album Si tu veux tout savoir de Céleste Lévis. Photo: celestelevis.com

Une maturité qui fait du bien

La jeune autrice-compositrice-interprète Céleste Lévis, originaire de Timmins en Ontario, nous offrait un 4e opus en octobre 2021. Celle qui a su grandir à chaque étape de sa carrière proposait Si tu veux tout savoir, un album infusé d’une maturité évidente.

Dès les premières notes de Case départ, c’est évident que nous aurons droit à des mélodies rocks bien peaufinées qui marquent une nouvelle étape dans la musique de Céleste Lévis.

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Les textes aussi nous emmènent ailleurs avec un propos plus mature et des émotions à fleur de peau, qui collent bien à la voix de la jeune artiste. Cette voix prend de plus en plus d’assurance et offre des harmonies vocales fort bien contrôlées.

Les pièces maitresses de cet opus sont entre autres C’est flou, un pop solide. Fragile nous dévoile une certaine tendresse, autant dans la mélodie que dans l’interprétation. Jamais seule est une mélodie puissante à la Fleetwood Mac, accompagnée d’une voix en plein contrôle. Il s’agit de l’un des meilleurs textes de l’album grâce à des propos remplis d’émotions.

Le tout se termine en beauté avec À quoi ça sert. Céleste Lévis nous offre un cri d’amour profond sur une guitare blues planante.

Ce 4e opus, empreint de maturité, offre des textes bien peaufinés. Céleste Lévis nous captive avec une voix puissante, accompagnée par des mélodies rocks solides. Elle démontre qu’elle n’est pas seulement là pour quelques succès éphémères.

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Auteurs

  • Marc Lalonde

    Chroniqueur musical à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec Réseau.Presse et ses journaux membres. Marc Lalonde, dit Lalonde des ondes, est animateur de Can-Rock.

  • Francopresse

    Le média d’information numérique au service de la francophonie canadienne, qui travaille de concert avec les journaux membres de Réseau.Presse.

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