Le besoin d’indépendance et de liberté des femmes tunisiennes dans les années 1940-1970 est au cœur de Farida, troisième roman de Monia Mazigh qui a immigré au Canada en 1991. Elle vit maintenant à Ottawa, après avoir lutté pour libérer son époux, Maher Arar, déporté en Syrie.
L’action du roman commence en 1941, à l’époque où la Tunisie est un protectorat français marqué par une culture arabo-musulmane qui nie le pouvoir des femmes, voire le moindre rêve d’indépendance.
Ironiquement, on assiste à l’indépendance du pays, mais pas à celle des femmes.
Mariage forcé
Le personnage éponyme est forcé par son père d’épouser un cousin dépravé. Femme déterminée, Farida doit se battre pour se libérer de la prison où son mari l’a confinée: la cuisine et le lit.
On assiste au long cheminement de la protagoniste pour conquérir petit à petit son indépendance après avoir mis au monde un garçon, puis élevé une petite-fille qu’elle veut forte et déterminée.