Malgré ses deux mois, Maëly laisse entendre à sa mère très clairement qu’elle a des gaz intestinaux. Elle lui pleure à l’oreille ces sons précis: «eairh, eairh, eairh». Comme tous les bébés du monde, Maëly utilise cinq pleurs de base pour exprimer ses besoins primaires. Comment comprendre ces pleurs si précis? C’est ce qu’a découvert Priscilla Dunstan.
Un langage universel
Nous savons tous que les bébés pleurent pour exprimer un besoin. Toutefois, il nous est difficile de traduire précisément ce que veut l’enfant seulement en l’entendant pleurer. En général, le parent analyse le besoin présent de son enfant en fonction des besoins qui ont été comblés peu de temps avant.
Les parents y vont par élimination. S’il a mangé il y a trente minutes donc il n’a probablement pas faim. Si sa couche a été changée récemment, cette alternative est aussi éliminée. Et ainsi de suite, selon l’heure du jour et les activités du moment. Cette technique par élimination et par la connaissance globale du rythme de son enfant peut prendre un certain temps et le bébé continue de pleurer. Alors, malgré ces tentatives pour calmer son chérubin, parfois le parent ne trouve pas ce qui se passe.
Priscilla Dunstan
C’est à la naissance de son premier enfant que Priscilla Dunstan a découvert que son fils Tomas répétait toujours les mêmes cinq pleurs. Cette violoniste australienne est née avec un don particulier: elle dispose d’une mémoire auditive exceptionnelle. Elle peut entendre une pièce de Mozart une seule fois et la rejouer en entier.
Mme Dunstan a déterminé que les petits bébés de moins de trois mois ont tous des pleurs similaires, peu importe le pays où elle a testé sa théorie. Ainsi, le pleur «owp» signifie que le petit s’endort. Le pleur «eh» veut dire que le nourrisson a besoin de faire un rot. Le pleur «neh» exprime l’appétit et le pleur «heh» indique que l’enfant n’est pas confortable et a peut-être besoin d’être changé de couche.