Maurice Henrie serait-il le Montaigne ou le Pascal de l’Ontario français?
C’est l’impression qu’on peut avoir en lisant Le poids du temps, un recueil de pensées, notes et commentaires. Ce collage de courts textes, parfois lapidaires, prend la forme de mémoires ou de réflexions autobiographiques qui permettent à l’auteur de s’exprimer librement sur des sujets reliés à la politique, à la société ou à l’écriture, entre autres.
Henrie reprend le ton intimiste de ses Aveux et confidences, recueil paru en 2013. Écrire, pour lui, n’est pas un acte du cœur, mais plutôt une décision de l’esprit.
Selon lui, «le roman provient surtout du cœur; la nouvelle, plutôt de l’esprit». Tirez votre propre conclusion: Maurice Henrie a publié 4 romans et 8 recueils de nouvelles, plus des essais et carnets littéraires.
Doit-on tirer une autre conclusion en lisant, vers la fin du recueil, que «le passage du temps donne droit à un radotage de bon aloi»? Non, mon collègue de l’écriture est en pleine forme, sa plume est toujours bien aiguisée et ses phrases ont souvent l’effet d’un coup de poing.