Maudite CoViD : on commence à être démotivé

Une bonne partie de la population se sent «fatiguée» et «démotivée» face à la résurgence de la CoViD-19.
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Publié 20/10/2020 par Agence Science-Presse

En Europe, un sondage suggère que plus de la moitié de la population se sent «fatiguée» et «démotivée» face à la résurgence de la CoViD-19. Aux États-Unis, certains en parlent déjà comme d’une troisième vague.

Même l’Organisation mondiale de la santé le reconnaît: dans un communiqué de sa division européenne le 6 octobre, on pouvait lire que «dans de telles circonstances, il est facile et naturel de se sentir apathique et démotivé».

Laisser-aller

Sauf que la conséquence, au-delà de la fatigue, peut aussi être un laisser-aller: dans de nombreux pays, des gens reconnaissent être moins enclins à suivre les recommandations de santé publique qu’au printemps dernier, du lavage des mains jusqu’à l’habitude d’éviter les endroits trop peuplés.

Aux États-Unis, le problème est, d’un point de vue statistique, pire qu’au printemps: alors que cet immense territoire avait été frappé par des vagues régionales — la Côte Est d’abord, puis de grandes villes du centre au début de l’été, puis des États jusque-là épargnés — les derniers chiffres montrent une croissance du nombre de cas dans plus de 40 des 50 États.

Isolement et pauvreté

Et là comme ailleurs, des groupes de gens sont plus durement touchés que d’autres — par l’isolement social, mais aussi la pauvreté. Les centres de distribution de nourriture pour personnes en difficultés rapportent une hausse considérable de la demande – au Canada aussi.

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Cette démotivation est une source de préoccupations pour les autorités de santé publique, notamment en Europe, elles qui oscillent depuis septembre entre la tentation de resserrer les mesures tout de suite (comme un couvre-feu à Paris et dans huit autres villes, entré en vigueur le 17 octobre) ou de les assouplir bientôt, en se doutant qu’il faudra les resserrer au plus fort de l’hiver.

À la recherche d’un équilibre

Partout, l’objectif demeure le même qu’au printemps: réduire la croissance du nombre d’hospitalisations pour éviter le risque que les hôpitaux ne soient débordés.

Mais, au contraire du printemps, ces autorités doivent maintenant mettre dans la balance cette «fatigue CoViD» de la population.

Or, elles ont besoin d’un fort «capital social» pour réagir adéquatement au virus. D’autant que, jusqu’à maintenant, personne n’a trouvé la recette miracle pour arriver à un équilibre qui permette la sauvegarde d’un maximum de vies tout en satisfaisant le bien-être d’un maximum de gens.

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