En Europe, un sondage suggère que plus de la moitié de la population se sent «fatiguée» et «démotivée» face à la résurgence de la CoViD-19. Aux États-Unis, certains en parlent déjà comme d’une troisième vague.
Même l’Organisation mondiale de la santé le reconnaît: dans un communiqué de sa division européenne le 6 octobre, on pouvait lire que «dans de telles circonstances, il est facile et naturel de se sentir apathique et démotivé».
Laisser-aller
Sauf que la conséquence, au-delà de la fatigue, peut aussi être un laisser-aller: dans de nombreux pays, des gens reconnaissent être moins enclins à suivre les recommandations de santé publique qu’au printemps dernier, du lavage des mains jusqu’à l’habitude d’éviter les endroits trop peuplés.
Aux États-Unis, le problème est, d’un point de vue statistique, pire qu’au printemps: alors que cet immense territoire avait été frappé par des vagues régionales — la Côte Est d’abord, puis de grandes villes du centre au début de l’été, puis des États jusque-là épargnés — les derniers chiffres montrent une croissance du nombre de cas dans plus de 40 des 50 États.
Isolement et pauvreté
Et là comme ailleurs, des groupes de gens sont plus durement touchés que d’autres — par l’isolement social, mais aussi la pauvreté. Les centres de distribution de nourriture pour personnes en difficultés rapportent une hausse considérable de la demande – au Canada aussi.