Câlisse, criss, tabouère… Ceux qui sont allergiques aux insultes devront se boucher les oreilles s’ils veulent voir le dernier spectacle que monte la troupe de théâtre communautaire des Indisciplinés de Toronto. Après avoir présenté des oeuvres classiques, des créations et des textes plus « sages », la troupe a décidé de changer de cap. Direction le Québec, et la pièce Matroni et moi d’Alexis Martin, une œuvre sur la rencontre de deux mondes, deux personnages, un voyou et un pseudo-intello tout frais sorti des études.
La pièce d’Alexis Martin aurait pu donner du fil à retordre aux Indisciplinés de Toronto. Les personnages sont très stéréotypés et il fallait trouver des comédiens crédibles pour les jouer. Entre le mafieux à la carrure imposante, le voyou qui lui sert de bras droit et le jeune intellectuel assis sur ses principes, on ne s’ennuiera guère au moment de voir la pièce.
«Les personnages sont des stéréotypes. Il a fallu trouver les bonnes personnes pour ça. C’était un défi pour les gens, mais les choses ont fini par bien cliquer», dit Pierre Gregory, le metteur en scène de la pièce, qui peut compter sur l’appui de Audrey-Maude Southière pour l’assister.
Gilles (Julien Daviau) termine sa thèse de doctorat sur la mort de Dieu lorsqu’il rencontre, et tombe amoureux de Guylène (Kim Desrochers), une jeune femme sans éducation, sœur de Bob (Jérôme Laflamme), un voyou qui fait le sale boulot de Matroni (Daniel Bourque), un boss mafieux.
Ajoutez à cela le père de Gilles (Serge Paul) qui intervient plus tard dans la pièce, un narrateur (Pierre McLaughin) et vous aurez toute la distribution de la pièce.