Une jeune Marocaine vient de purger un mois de prison après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo d’elle en train d’avoir des rapports sexuels: une vengeance pornographique (revenge porn). Au Maroc, le collectif 490 lutte pour changer ces lois qui désavantagent notamment les femmes et les jeunes.
Une victime en prison
Décembre 2020. Une vidéo à caractère sexuel d’Hanaa, 24 ans, est diffusée sur les réseaux sociaux. À son insu. La vengeance pornographique consiste à diffuser des images à caractère pornographique d’une personne sans son accord, dans le but de l’humilier.
C’est pourtant Hanaa qui sera condamnée, le 4 janvier, à un mois de prison, car la justice marocaine punit les relations sexuelles hors mariage.
Le 3 février, lorsqu’Hanaa sort de prison, les membres du collectif 490 organisent une action de soutien virtuel.
Ils n’en sont pas à leur coup d’essai. En septembre 2019, la justice marocaine avait condamné la journaliste Hajar Raissouni à un an de prison pour «avortement illégal». Le collectif 490 avait contre-attaqué et lancé le manifeste des Hors-la-loi. La journaliste est libérée.