Marie Brassard et le Théâtre Infrarouge (Montréal) débarquent à Toronto avec leur dernière pièce intitulée L’Invisible . Pour voir ce spectacle avant-gardiste où le son et la lumière deviennent texte et reflet des émotions, dirigez vos pas, les 3, 4 , 5 et 6 décembre, au Enwave Theatre, situé au 231 Queens Quay.
L’Invisible flirte avec l’abstrait et arbore un brin de narration. La comédienne montréalaise, Marie Brassard, s’est inspirée de deux moments marquants dans sa vie pour mettre sur pied son dernier spectacle, L’Invisible : la chute du Mur de Berlin et la découverte de l’imposture de JT LeRoy. «Découvrir que ce personnage culte de la littérature n’existait pas vraiment a été quelque chose de très fascinant et m’a poussé à faire une réflexion sur ce qui sépare la réalité de la fiction», dit-elle avant d’ajouter: «Il y a aussi dans ma pièce un «input» de mysticisme et plus précisément de phénomènes d’ectoplasme. Il s’agit de la matérialisation d’esprits à partir des corps de médiums.»
Ces trois éléments, (historique, social et mystique) ont été traduits sur scène par des jeux de lumières et de son électronique. Accompagné d’une musique singulière et bercé par la voix hypnotique de Marie que l’on voit se déplacer tel un spectre sur les planches de la scène, l’éclairage aveuglant déchire un instant la pénombre de la scène. «C’est une expérience sonore et visuelle à la fois. La lumière est comme transposée au son et elle s’amplifie à mesure que le volume augmente», poursuit-elle.
Pour mettre en scène L’Invisible , Marie s’est entourée de deux hommes, deux pointures: le Finlandais Mikko Hynninen, musicien et Alexander MacSween, compositeur.