Samedi prochain, des milliers de Torontois marcheront ensemble dans le but de récolter des fonds pour la recherche sur le cancer du sein et de l’utérus. Au départ du Rogers Center, la marche naviguera à travers la ville-reine pendant 32 km et rassemblera plus de 5000 personnes. Parmi elles, Nathalie Côté, qui marche non pas pour elle, mais pour sa sœur, Jacqueline.
«Il y a 8 ans, j’ai eu le coup de téléphone qui a changé ma vie», se souvient Nathalie, «ma sœur m’appelait pour m’annoncer qu’elle était atteinte d’un cancer du sein.» Nathalie habite à Toronto, et sa sœur à Walcourt au Québec, il n’est donc pas facile- en plein milieu de l’hiver de se rendre à son chevet.
«Mais j’ai toujours été présente par téléphone, tout le temps», continue Nathalie, «j’étais loin, mais c’est comme si j’étais là. J’étais là pour la journée où elle a commencé la radiothérapie, la journée où elle a perdu ses cheveux, celle où les médicaments l’ont fatiguée à n’en plus pouvoir ou encore celle où on lui a mis une greffe.»
Issue d’une fratrie de quatre, Nathalie, la plus jeune, s’est toujours sentie très proche de Jacqueline, la plus âgée. Un lien qui s’est renforcé lorsqu’elle a dû la soutenir à travers l’épreuve du cancer. «Le jour de l’opération, nous avions décidé de descendre à son hôpital à Sherbrooke pour l’accueillir à son réveil. Je suis partie avec ma fille, nous avons conduit à travers une tempête de neige qui n’en finissait pas.»
«Arrivée à Sherbrooke, toutes les routes pour accéder à la ville étaient bloquées. Impossible de rejoindre l’hôpital. Nous n’avons pas pu être là quand elle s’est réveillée.»