«J’ai recueilli près de 2 000 chansons sur une période de dix ans», s’exclame l’ethnologue Marcel Bénéteau, ancien professeur à l’Université de Sudbury et grand spécialiste de la musique francophone en Amérique.
«La plupart de ces chansons viennent de France. Les Canadiens n’ont pas beaucoup composé. Chaque région a façonné le répertoire à sa façon», précise-t-il.
Le sociologue était présent à l’Alliance française, mercredi 11 novembre, à l’invitation de la Société d’histoire de Toronto. Accompagné de sa guitare et d’un harmonica, Marcel Bénéteau, également musicien, a commencé et fini sa conférence en chansons.
«C’est la vie d’un garçon. C’est la vie la plus belle. À boire et à chanter, jamais s’y marier. Car le mariage c’est une vie d’esclavage», a-t-il entonné.
Dans le répertoire francophone, les paroles qui abordent le mariage sont particulièrement nombreuses. «Elles n’en donnent pas souvent une vision positive (…) Elles montrent que la situation n’était pas très bonne pour la femme», précise Marcel Bénéteau.