Le nom de Xavier Dolan évoque un talent hors du commun. Il a un statut d’enfant prodige, de surdoué du cinéma, et en France on le surnomme le Rimbaud du 7e Art.
À l’âge de 25 ans… à peine un quart de siècle d’existence, avec les histoires qu’il imagine, pour ensuite leur donner forme au cinéma de manière inventive et audacieuse, Xavier Dolan a déjà récolté en l’espace de 6 ans, quelque 45 prix canadiens et internationaux.
Depuis J’ai tué ma mère, en 2009 – film qu’il a réalisé avec ses économies d’enfant-acteur (il commence à jouer à 4 ans) et qui avait été choisi pour représenter le Canada lors des Oscars de 2010 – en passant par Les Amours imaginaires en 2010, Laurence Anyways en 2012 et Tom à la ferme en 2013, Xavier Dolan façonne des films d’une grande intensité, avec en toile de fond cette quête de l’amour absolu.
Mommy, cinquième long-métrage du cinéaste, qui sort à Toronto ce vendredi 3 octobre, est son film le plus vibrant, le plus abouti. C’est un récit d’une rare intensité dramatique, violent, beau et provocateur, qui nous embarque au cœur d’un tumulte émotionnel complexe et bouleversant.
Le film met en scène des comédiens exceptionnels, dont les deux muses de Dolan: l’époustouflante Anne Dorval, dans le rôle de Diane «Die» Després, veuve et mère de Steve (Antoine Olivier Pilon, parfait, authentique), un adolescent de 15 ans impulsif et violent, atteint de troubles de comportement suffisamment graves pour qu’il soit placé dans un centre.