L’Université de l’Ontario français sera au 9 Lower Jarvis

Dans le quartier de l'innovation au bord du lac

Des journalistes et une centaine d'artisans et d'amis de l'Université de l'Ontario français ont assisté au dévoilement du futur site au 9 Lower Jarvis. À l'avant-plan: Mélanie Joly, Dyane Adam, Caroline Mulroney, Ross Romano, John Tory.
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Publié 26/02/2020 par François Bergeron

C’est tout un parterre d’artisans et d’amis de l’Université de l’Ontario français (UOF) qui a participé ce mercredi 26 février, autour de la présidente Dyane Adam et de personnalités politiques, au dévoilement de son futur site au 2e étage du 9 Lower Jarvis au centre-ville de Toronto, presque au bord du lac Ontario.

L’UOF prendra possession cet été du grand espace de Daniels Corporation, doté d’une large fenestration, qu’elle aménagera au coût de 9 millions $ pour accueillir ses 100 ou 200 premiers étudiants en septembre 2021. Encore en construction, la tour de condos d’une vingtaine d’étages comprendra des commerces au niveau de la rue.

La tour de condos du 9 Lower Jarvis, avec des commerces au premier et l’UOF au 2e.

Collaboration fédérale-provinciale

C’est un moment «historique» pour l’avenir de la communauté franco-ontarienne, ont convenu les invités d’honneur: la ministre fédérale des Langues officielles Mélanie Joly, les ministres ontariens des Affaires francophones Caroline Mulroney et des Collèges et Universités Ross Romano, et le maire John Tory.

Tous ont souligné l’exceptionnelle collaboration d’Ottawa et de Queen’s Park – «au-delà des couleurs politiques» – qui a permis le déblocage de 126 millions $ sur 8 ans pour cette 6e université à Toronto, la seule qui soit «par et pour» les francophones.

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Résistance  et victoire

Tournant la page sur l’interruption du financement provincial décidée à la fin de 2018, qui avait choqué et mobilisé toute la francophonie, on a même félicité le premier ministre Doug Ford avec la même chaleur que son homologue fédéral Justin Trudeau.

«On a défendu nos droits et on a réparé une injustice», a lancé Mélanie Joly, tandis que Ross Romano a raconté que l’entente fédérale-provinciale a été conclue au cours d’un appel téléphonique qui a duré «jusqu’à 3h08 du matin» le samedi 7 septembre dernier.

Mélanie Joly, Dyane Adam, Caroline Mulroney, Ross Romano.

Rayonnement et attraction

L’UOF représente le «maillon final» du continuum de l’éducation francophone en Ontario, a dit Caroline Mulroney. Et l’université permettra à la francophonie ontarienne de «rayonner à l’international». Cela aura un impact positif sur l’immigration francophone en Ontario, prédit-elle.

«D’être au coeur de la vie trépidante de Toronto permettra à l’Université de l’Ontario français d’attirer de nombreux étudiant s d’ici et d’ailleurs», ajoute Carol Jolin, le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario.

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Le ministre Romano a également fait valoir que les institutions d’enseignement postsecondaires ontariennes sont reconnues comme étant «parmi les meilleures dans le monde entier».

Des étudiants signent le casque de chantier de Dyane Adam.

Innovation

Pour sa part, le maire de Toronto, John Tory, s’est réjoui d’entendre régulièrement des gens parler français dans les rues de Toronto… même s’il «ne comprend pas toujours ce qu’ils disent».

Il se dit francophile parce que le français est non seulement «une langue fondatrice du Canada», mais aussi «l’une des langues les plus importantes au monde».

Située en plein coeur du «corridor de l’innovation», l’UOF se retrouvera entourée de grandes organisations telles que l’Artscape Daniels Launchpad, l’incubateur MaRS de l’Université de Toronto au sein du WaterFront Innovation, le quartier intelligent Sidewalk Labs de Google, le diffuseur Corus et le Collège George Brown dans la tour voisine.

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Université 3.0

L’UOF compte rester au moins 10 ans dans le secteur, offrant initialement cinq programmes d’études:

Pluralité humaine (exemples de débouchés: agent de communication, spécialiste en marketing et en publicité, designer multimédia, artiste, réalisateur, producteur artistique ou études supérieures);

Économie mondialisée (conseiller économique, entrepreneur, analyste des politiques, expert-conseil en développement, gestionnaire des ressources humaines ou études supérieures);

Environnements urbains (urbaniste, planificateur municipal, analyste des politiques, agent de l’environnement, inspecteur des services municipaux ou études supérieures);

Cultures numériques (analyste des politiques, cadre et gestionnaire dans la fonction publique, travailleur des services sociaux, travailleur communautaire et dans les organismes à but non lucratif, médiateur interculturel ou études supérieures);

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Pédagogie et apprentissage continu (enseignement école, collège et université, formation des adultes et formation en milieu de travail).

«L’UOF est une université 3.0 ancrée dans les enjeux de notre siècle et la réalité du numérique, conçue pour et avec la communauté étudiante, dont nous pouvons être fiers», a déclaré Dyane Adam.

Visite du chantier de l’UOF au 2e étage du 9 Lower Jarvis.
Vue ouest sur le centre-ville.
Visite du chantier de l’UOF. Vue est sur l’autoroute Gardiner et le quartier de la Distillerie.
Une terrasse pour l’UOF face à la tour du collège George Brown au sud.
Visite du chantier de l’UOF au 2e étage du 9 Lower Jarvis.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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