L’Union européenne s’invite au cinéma Royal

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Publié 02/11/2015 par Constance Longobardi

28 pays, 28 films: le Festival du film de l’Union européenne est une invitation au voyage. Du 14 au 28 novembre, au cinéma Royal (608 rue College), chacun des pays membres présente tour à tour un long-métrage sous-titré en anglais.

«C’est une initiative unique des consulats pour mettre en avant la richesse du cinéma européen dans une ville multiculturelle», précise Jérémie Abessira, directeur de cette 11e édition.

«L’objectif est de montrer des films qui ne sont pas projetés à Toronto. Nous voulons nous ouvrir au plus grand nombre et nous inscrire comme un festival pour tous les Torontois. Nous voulons aussi pousser les barrières des quartiers», ajoute t-il.

L’an dernier, le festival avait été «un grand succès en termes de fréquentation avec plus de 8 000 spectateurs».

Parmi la multitude de films, il est difficile pour Jérémie Abessira d’indiquer ses coups de cœur. Il cite Alias Loner (Lettonie), Sworn Vigin (Italie), Body (Pologne) ou encore Class Enemy (Slovénie). Mais il évoque aussi longuement Simshar: «Présenter un film maltais aussi puissant risque de ne pas arriver tous les ans. C’est surtout un pays où sont produits beaucoup de films étrangers.»

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Les francophiles pourront découvrir Wild Life (France) le 20 novembre, seul film francophone de la programmation.

Si les productions rencontrent souvent le succès auprès de leur communauté, Jérémie Abessira tient à «assurer une fréquentation équilibrée. J’espère que le festival donnera envie au public de découvrir d’autres pays. Il n’y a rien à perdre à voir un film quand il est gratuit. Mais il peut y avoir beaucoup à gagner!»

Afin de faire participer l’audience, le Prix du public permet à chaque spectateur de voter pour son film favori. «C’est vraiment un festival dédié au public, souligne Jérémie Abessira. Après le TIFF qui devient de moins en moins accessible, nous donnons la possibilité de réagir et de découvrir un nouveau genre chaque soir.» L’an dernier, La cage dorée (Portugal) avait remporté ce prix honorifique.

Dans une ville où plus de 70 festivals de cinéma sont proposés au public, Jérémie Abessira assure qu’il n’est pas dans un esprit dans compétition: «Je soutiens tous les festivals à Toronto. Je ne suis pas pour qu’on se marche sur les pieds.  Nous sommes d’ailleurs partenaires avec d’autres festivals.» La priorité: satisfaire un public habitué à ces manifestations culturelles et de plus en plus exigeant.

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