Luc Bihan a toujours eu un amour pour les arts, une passion qui débordait en lui. Artiste affirmé au style prononcé, l’homme entretient une philosophie de vie proche des sens et de la nature.
Dans sa maison sur l’avenue Greenwood, Luc Bihan reçoit des artistes, des amis et des élèves. Des dessins tapissent les murs, des statues jonchent le sol: l’atelier et la demeure ne font qu’un. Sa muse et compagne dans la vie, Gaye Boston, est présente dans presque toutes les œuvres de l’artiste.
«Je préfère surtout faire de la sculpture», explique Luc Bihan qui utilise l’argile pour ses œuvres. «Je me sers de l’argile depuis 25 ans car c’est l’élément le plus ancestral.» Lorsqu’il ne sculpte pas l’argile, l’artiste ressent une profonde tristesse.
Pour Luc Bihan, les Torontois ne sont pas encore prêts à comprendre ses œuvres, trop en avance sur leur temps et incompatibles avec la société: «Les Torontois sont trop conservateurs, il y a beaucoup de non-dits comme la religion, la politique, le sexe ou la pédophilie», explique-t-il avant d’ajouter que son œuvre lui permet de réaliser «une autocritique de la société car nous, les artistes, avons 10 ans d’avance sur les politiques et les intellectuels».
Véritable «catalyseur des problèmes», l’artiste projette des solutions à travers ses oeuvres.