Pour l’artiste franco-canadienne qui enseigne la gravure, la peinture et le dessin depuis le milieu des années 1980, les vêtements sont les enveloppes du corps. C’est également le titre de l’exposition consacrée à ses dernières œuvres, dont le vernissage a eu lieu mardi dernier à la Galerie du Collège Glendon.
Cette exposition regroupe la presque totalité du travail de l’artiste sur les trois dernières années: «J’ai juste fait quelques coupures, par manque de place», explique-t-elle. Les dessins exposés ont la particularité de ne pas être encadrés mais simplement accrochés aux murs avec de simples punaises. Ceci est un choix délibéré: «Je trouvais ça beau de pouvoir voir le dessin comme une peau», justifie Lorène Bourgeois.
Bien que polyvalente, elle se concentre selon les périodes sur certains matériaux et certains thèmes en fonction de ce qu’elle veut exprimer.
Concernant les œuvres exposées à Glendon, à part quelques peintures à l’huile sur ardoise, la majorité sont des dessins pour lesquels l’artiste a utilisé du crayon noir et du fusain en poudre, tout en travaillant beaucoup avec la gomme pour créer les variations de tons.
Le fil conducteur de cette exposition est le vêtement et sa relation aux corps humain et animal. «Je suis très intéressée par la façon dont le tissu, le plis, peut envelopper un corps, le fait qu’il y a de la sensualité, beaucoup de présence dans le vêtement».