Livres jeunesse en bref

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Publié 06/06/2006 par Paul-François Sylvestre

Andrée Poulin, Les Petites Couettes de Babette, Éditions Québec Amérique, Montréal, 2006, 80 pages, 7,95 $.

Petite fille, Andrée Poulin a rêvé d’avoir une chevelure longue et lisse. Mais sa maigre crinière ne poussait pas assez vite, à son grand désespoir. Comme celle de Babette, son héroïne coquine qu’on suit avec joie dans des aventures cocasses.

Couette rime avec Babette, comme héroïne avec coquine. Il en va de même pour plusieurs passages de ce savoureux petit roman: «le fraisier flétri et les rosiers ramollis; ils collent et rafistolent, ils bricolent et rigolent; une princesse peut avoir les cheveux… touffus ou tondus, peignés ou embroussaillés, en couettes ou en houppette; les pompiers caracolent, batifolent et rigolent».

Et nous rigolons, nous aussi, car Babette imagine tous les trucs possibles pour faire allonger ses couettes, condition sine qua non pour se joindre au Club des contes de fées.

Le leitmotiv de ce roman se résume ainsi: «Babette enroule une petite mèche autour de son doigt. Ça l’aide à réfléchir. Une idée s’allume dans sa tête. Eurêka!»

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Luc Durocher, En vacances avec maman, album illustré par Paul Roux, Éditions Bayard, Montréal, 2006, 24 pages, 8,95 $.

Luc Durocher aime, lui aussi, jouer sur les mots. Il s’en donne à cœur joie dans une histoire où Maman emmène son fils Jérémie en vacances. Les préparatifs sont péniblement rigolos. «Notre moral tombe à plat dès que nous voyons le pneu dégonflé.»

Une fois en route, Jérémie note que «maman a oublié l’essentiel: l’essence». Il file tout droit au garage «pour remplir des bidons d’essence. Il n’y a pas de quoi se bidonner.» Un album complètement loufoque. Chaque illustration de Paul Roux est un clin d’œil à un gag hilarant. À lire avec maman!

Maryse Dubuc, Petit Tom aventurier intergalactique, album illustré par Jean-Philippe Morin et Marc Delafontaine, Éditions Bayard, Montréal, 2006, 24 pages, 8,95 $.

Petit Tom n’a pas besoin de jouets sophistiqués pour s’amuser. Une passoire, une lampe de poche, un brin d’imagination débridée et, hop! Le voilà aventurier intergalactique. Il «atterrit» sur une planète peuplée de Toms dont il est le chef.

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Sa mission est de protéger tous ces Toms contre de possibles envahisseurs. Mais aucun ennemi n’attaque son royaume. Qu’à cela ne tienne, Tom ira voir au sommet de la montagne. Que découvre-t-il? Un peuple de Quatre-Pattes qui aiment faire de gros câlins sur sa jambe.

Rien de quoi fouetter un chat! Mieux vaut rentrer… et affronter l’ennemi de toujours, les Jaks. Mais cela dure à peine une heure, le temps que les spaghettis soient prêts à être égouttés dans le casque-passoire de Tom.

Jean-Pierre Davidts, Histoire de fous, roman illustré par Anne Villeneuve, Éditions du Boréal, collection «Boréal Maboul», Montréal, 2006, 56 pages, 9,95 $.

Douzième mésaventure du roi Léon, Histoire de fous fait défiler un grand cuisinier, un grand médecin, un grand chambellan, un grand sage, un grand gourou et un grand masseur, chacun convaincu d’avoir la meilleure recette pour faire perdre le mal de tête qui terrasse le roi Léon.

En écrivant ce petit roman pour les six ans et plus, l’auteur n’hésite pas à avoir recours à un vocabulaire plus avancé, quitte à fournir une définition en bas de page. Les jeunes lecteurs apprennent donc ce que veulent dires les expressions «vider son verre d’un trait», «être sceptique», «être à pied d’œuvre», «être vêtu d’une fraise» et «sentir la moutarde nous monter au nez».

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Raymond Plante, Le Chaud Manteau de Léo, roman illustré par Leanne Franson, Éditions du Boréal, collection «Boréal Maboul», Montréal, 2006, 56 pages, 9,95 $.

Ce troisième épisode de Bébert et les Doguadous réunit un labrador, un basset, un cocker, un saint-bernard, un airedale et un boxer qui passent à travers la première tempête d’hiver.

Dans la neige, les chiens ne sont pas tous égaux et Léo La Pagaille aura besoin de l’aide des Doguadous pour surmonter le froid. Comment un boxer au poil court peut-il survivre dans une bourrasque? Avec des bottes de chien? Avec un foulard? Avec une couverture? Pourquoi pas une peau d’ours? Vous n’y pensez pas, nom d’un os à poils! Un ours polaire va ameuter les passants, en commençant par un vieillard qui promène son chihuahua. Après Un canard entre les canines et La Vedette de la ronflette, Le Chaud Manteau de Léo illustre bien que rien n’est à l’épreuve du club des Doguadous.

Rachel Desaulniers, La Laineuse, album illustré par Jennifer Rouse Barbeau, Centre FORA, Sudbury, 2006, 24 pages plus c.d., 17,95 $.

«Une maille à l’envers, une maille à l’endroit… de gauche à droite et de haut en bas.» Une jeune femme tricote des tuques, des mitaines, des foulards et puis des bas.

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Mais pourquoi s’appelle-t-elle La Laineuse et non La Tricoteuse? C’est la question à laquelle répond la Franco-Ontarienne Rachel Desaulniers dans un conte coloré et imagé.

En écoutant un parent raconter ce conte, en le lisant ou en écoutant le disque compact, l’enfant apprendra que la laine ne provient pas de moutons ordinaires et que les tricots sont destinés à une population peu ordinaire…

Des mots à l’envers, des mots à l’endroit… des phrases de gauche à droite et de haut en bas, voilà un bien joli conte franco-ontarien.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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