La réflexion sur l’IA à l’université ne fait que commencer. Une partie du personnel enseignant s’adapte à son usage croissant par les étudiants, au risque de commettre des faux pas. Sur le campus, les avis restent partagés: certains l’utilisent pour étudier, d’autres craignent qu’elle nuise à leur apprentissage.
Depuis 2022, l’introduction des outils d’intelligence artificielle (IA) générative a provoqué «une panique totale» au sein des établissements postsecondaires canadiens, estime Martine Pellerin, professeure au Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta et spécialiste en technologie éducative et de l’IA en éducation.

La professeure à temps partiel au département de français à l’Université d’Ottawa, Agathe Rhéaume, dit recevoir des textes qui ne semblent pas écrits par les étudiants, mais plutôt par «un critique littéraire qui a fait plusieurs doctorats en littérature».
Elle leur recommande de ne pas sous-estimer le jugement du corps professoral, qui est tout à fait capable de détecter si les travaux ont été rédigés par une IA générative ou non.
«On n’a pas le choix»
«On n’a pas le choix de s’adapter parce que les étudiants utilisent très largement l’intelligence artificielle. Trop, je vous dirais», confie de son côté la professeure en administration publique à l’Université d’Ottawa, Geneviève Tellier.





