Vous avez plus en commun avec la pieuvre que vous ne l’imaginez: les gènes nécessaires pour faire pousser ses membres sont les mêmes qui servent à vos bras et vos jambes.
Pas juste les pieuvres, mais aussi les seiches et les calmars. Ces trois cousins sont de l’ordre des céphalopodes, un groupe qui a évolué il y a 400 millions d’années à partir d’un ancêtre commun.
Cette découverte génétique pourrait signifier que plusieurs autres «appendices» d’animaux, incluant les nageoires des poissons ou les ailes d’un insecte, pourraient partager la même origine.
400 millions d’années
L’étude, parue le 18 juin dans la revue eLife, ne va pas aussi loin dans la spéculation, mais évoque effectivement que le fait de retrouver les mêmes gènes à 400 millions d’années de distance, ouvre la porte à toutes sortes d’hypothèses sur les mécanismes par lesquels la nature a doté tant d’êtres vivants de structures similaires.
«En dépit des différences frappantes quant aux formes et aux fonctions, tous les membres se développent dans l’embryon suivant des processus fondamentaux similaires, comme la production d’une excroissance à partir du corps et la disposition de structures comme des doigts, des plumes ou des ventouses aux positions appropriées.»
Gènes des membres
Dès le début des années 1990, des chercheurs américains avaient identifié ces mêmes gènes chez des insectes. Mais il était impossible à l’époque d’observer leur développement en éprouvette.