L’histoire du code Morse à l’aéroport Pearson de Toronto

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Publié 15/08/2006 par Charles-Antoine Rouyer

Attente à l’aéroport avant l’enregistrement? Correspondance prolongée? Pour distraire les quelque 30 millions de passagers qui transitent à Toronto, la nouvelle aérogare 1 de l’aéroport de Toronto propose une exposition gratuite sur l’histoire du code Morse, dans la galerie Malton, jusqu’au 7 janvier 2007.

Cette galerie s’inscrit dans le programme artistique du nouvel équipement aéroportuaire torontois, ouvert en 2004, aux côtés d’un mur exposition sur Toronto et d’une autre exposition sur l’histoire du théâtre à Toronto. Diverses œuvres magistrales d’art contemporain sont également accrochées ici et là dans l’aérogare. Trois nouveaux espaces d’exposition seront ouverts début 2007, à l’intérieur de la zone sécurisée cette fois, à l’occasion de l’agrandissement prévu de l’aérogare.

L’exposition Le code Morse peut se visiter en coup de vent ou plus tranquillement (compter 30 à 45 minutes pour lire toutes les légendes). Elle regroupe sept vitrines, présentant une quarantaine d’objets, dont les fameux manipulateurs, permettant d’envoyer les signaux en appuyant sur une réglette métallique. Les objets proviennent du Musée des sciences et de la technologie du Canada et le Musée royal de l’Ontario a signé la conception des vitrines.

L’exposition couvre 150 ans d’histoire, depuis la naissance du code en 1884 – la première communication télégraphique entre Washington et Baltimore aux É.-U. le 24 mai 1884 – jusqu’en 1999, date de la dernière utilisation du code, remplacé par les systèmes par satellite pour les signaux de détresse.

Le code Morse est cette série de traits et de points correspondant aux lettres de l’alphabet, inventé en 1884 par un peintre américain, un certain… Samuel Morse. Le code, rendu célèbre par le signal de détresse «S.O.S», traduit en morse par trois points, trois traits et trois points, a surtout permis l’avènement du télégraphe. Le code Morse et le télégraphe sont même décrits comme l’ancêtre du courrier électronique, qui utilise aujourd’hui un autre code, le code binaire, les 1 et 0 du langage numérique des ordinateurs.

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L’exposition de la Galerie Malton (située non loin de la clinique médicale) s’organise en cinq parties: l’inventeur, Samuel Morse; les applications du code, dont le télégraphe; les différents équipements; l’apprentissage pour savoir télégraphier; le code Morse de nos jours.

Ainsi, le code Morse et le télégraphe ont vu le jour par étapes. Avant Samuel Morse, l’invention de l’électroaimant va permettre la première transmission à distance d’une impulsion électrique qui fera sonner une cloche à l’autre bout.

L’idée du code Morse germera dès 1832 et sera matérialisée à partir de 1835. Samuel Morse, artiste peintre et professeur de Beaux-arts et de design à l’Université de New York, s’intéresse très tôt aux phénomènes électriques et plus particulièrement à l’électroaimant. Mais son idée ne fera pas l’unanimité immédiatement.

La création du manipulateur pour traduire le code Morse en impulsions électriques, par Albert Vail en 1837, va alors contribuer à l’expansion de cette nouvelle forme de communication à distance, qui existait toutefois déjà depuis 1833.

Parallèlement aux fameux messages télégraphiques entre particuliers, le code Morse et le télégraphe vont surtout permettre la régulation des systèmes de transport par le train, par bateau (sur les côtes) puis par avion avec l’apparition des émissions par ondes radio, qui remplaceront les câbles électriques.

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L’apparition de la technologie du téléphone dès 1900 marquera le début du déclin du télégraphe. Le code Morse n’est plus utilisé aujourd’hui que par les radioamateurs.

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