50 ans après la décriminalisation de l’homosexualité au Canada, les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres et queers estiment que leur sécurité reste parfois menacée. Statistique Canada détectait en 2017 une hausse du nombre de crimes motivés par la haine d’une orientation sexuelle, dont 38 délits en Ontario. Mais leurs conditions de vie se seraient grandement améliorées.
Francopresse a réuni des témoignages livrés au fil des années.
«Une femme m’a dit: t’as pas l’air lesbienne»
Entrevue avec une francophone du Nouveau-Brunswick en 2019.
«J’avais 16 ans quand j’ai fait mon coming out. Ça s’est très bien passé. Par contre, certaines de mes amies ont eu des histoires un peu tristes. J’ai une amie que sa mère a mise à la porte quand elle a su qu’elle était lesbienne. Une autre qui prenait le métro avec sa blonde s’est fait cracher dessus par un passant.»
«Je n’ai jamais senti que mon homosexualité était un problème et je me suis toujours affichée. Par contre, dans ma famille, c’est un peu plus délicat. Quelques personnes craignent le regard des autres et entretiennent des idées fausses sur les homosexuels. C’est uniquement pour éviter une énième chicane que je reste anonyme aujourd’hui.»