Saviez-vous que plusieurs groupes d’Autochtones et de Métis sont venus explorer l’Europe occidentale au 19e siècle?
Plusieurs chercheurs tels que Donald Smith, Kate Flint, Coll Trush ou encore Cécilia Morgan se sont emparés de cette histoire très peu connue, en étudiant les représentations qu’avaient les Européens de ces indigènes, et l’inverse.
L’image pré-conçue de «l’Indien» évolue à mesure que les Européens rencontrent de véritables Autochtones. Les chercheurs remarquent à la fois une relative reconnaissance de leurs réalités, mais aussi la permanence du stéréotype du «sauvage», un terme alors beaucoup moins péjoratif qu’aujourd’hui.
Ce mercredi 21 novembre à l’Alliance française, l’historienne et co-fondatrice de la Société d’Histoire de Toronto, Danièle Caloz, est venue présenter cette histoire oubliée.
L’Indien mythique
Au 19e siècle, c’est à travers les théories de Rousseau ou de Diderot que l’imaginaire collectif se représente le «bon sauvage». Rousseau théorise l’existence d’un état de nature qui ne serait pas souillé par la civilisation moderne, peuplé d’hommes bons et innocents.