Lettre d’amour à La Havane

Heidi Hollinger
Heidi Hollinger, 300 raisons d’aimer La Havane, guide traduit de l’anglais par Marie-José Thériault, Montréal, Éditions de l’Homme, 2018, 288 pages, 29,95 $.
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Publié 30/09/2018 par Paul-François Sylvestre

Si vous êtes allés à Cuba, comme une foule de gens, vous affirmez peut-être connaître La Havane. Vous avez plutôt une vague idée, car il y a 300 raisons d’aimer La Havane, titre du guide préparé par Heidi Hollinger qui séjourne régulièrement dans la capitale cubaine depuis 1989.

Avec ses décors, ses parfums et ses sons, La Havane est «d’une formidable sensualité».

Hollinger dresse d’abord une liste de ses coups de cœurs: les plus beaux exemples d’art déco, les rues qui invitent à la promenade, les bars à cigares, les plus beaux couchers de soleils, les tables exotiques d’exception, les meilleures glaces, etc.

Le plus long banc de parc

On qualifie El Malecón de plus long banc de parc au monde (sept kilomètres de la Vieille Havane à l’ouest de Velado). Il faut s’asseoir sur son parapet, dos à la mer «pour observer les marées humaines». Vous y croiserez sans doute un vendeur de cacahuètes rôties maison (4 cents le cornet); «parvenir à en extraire la dernière cacahuète est le plus grand défi qu’on puisse relever à la Havane».

La Mecque Art déco est sans contredit l’Édifice Bacardi (1930), premier gratte-ciel de la capitale; seul le hall est accessible aux touristes, mais il en vaut vraiment la peine. «Allez-y, c’est un must.»

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Artistes du XIXe siècle

Si vous préférez quelque chose de plus classique, de plus ecclésiastique, alors rendez-vous à l’Iglesia y Convento de Nuestra Señora de la Merced pour y admirer «le plus extraordinaire ensemble de fresques et de toiles réalisées par d’éminents artistes cubains du XIXe siècle. Une splendeur.»

Si vous n’allez qu’à un restaurant de La Havane, que ce soit La Guarida. C’est là qu’on a tourné le film Fresa y Chocolate. Il est suggéré d’essayer les tacos de poisson ou le ceviche cubain. Le plat préféré de l’auteure est «le visuellement et gastronomiquement sublime carpaccio de pieuvre». N’oubliez pas de réserver.

Si vous êtes un jeune homme souhaitant arborer le look cubain, alors traversez la rue en sortant d’El Café et entrez dans le minuscule salon Neldys Y Rey (Amargura no 361, entre Aguacate et Villegas). Tous les styles sont autorisés (toutes les couleurs aussi). C’est une vraie «ruche d’inventivité capillaire».

Rhum, cigares et café

Que devrais-je rapporter dans mes bagages? Trois choses:

1) le rhum Santiago de Cuba de 11 ans, mais le Santiago Añejo (7 ans) est aussi excellent et quatre fois moins cher;

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2) des cigares achetés dans les magasins de l’État (méfiez-vous des faux offerts par les camelots);

3) du café fraîchement torréfié, Serrano est la meilleure marque.

Original et hors des sentiers battus, ce guide est une véritable lettre d’amour à La Havane.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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