Les personnes qui portent un cardiostimulateur, ou «pacemaker», ne devraient pas conduire de véhicule électrique en raison des interférences que celui-ci pourrait causer… Du moins, selon une rumeur qui circule sur internet.
Déconseillé
Il est exact qu’en présence de champs électromagnétiques, les cardiostimulateurs peuvent mal interpréter les signaux électriques du cœur — ou même, cesser momentanément de fonctionner.
C’est pourquoi le guide Implantation d’un stimulateur cardiaque de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, déconseille à celui qui en porte de se pencher au-dessus «d’un moteur électrique en marche qui contient des aimants, tel que l’alternateur d’une voiture» conventionnelle. Mais le guide ne dit rien sur les véhicules électriques.
«Probablement sécuritaires»
Plusieurs études concluent pourtant que les champs électromagnétiques des véhicules électriques n’interfèrent pas dans le fonctionnement des stimulateurs cardiaques… mais leurs auteurs soulignent généralement que d’autres études sont nécessaires pour tirer des conclusions claires.
Par exemple, des chercheurs de l’Institut de technologie automobile de Munich ont, en 2014-2015, exposé 108 porteurs de cardiostimulateurs à des champs électromagnétiques générés par les quatre voitures électriques alors les plus courantes (Nissan Leaf, Tesla Model S, BMW i3, VW eUp).