J’ai récemment reçu un dépliant de Justin Trudeau, chef du Parti libéral du Canada. Il s’intitulait «Hope & Hard Work» et était unilingue anglais. Avec ce faux pas, Trudeau s’est assuré que je ne voterai pas pour le candidat libéral dans Toronto Centre lors des prochaines élections fédérales.
Un chef de parti qui aspire à devenir premier ministre du Canada ne peut pas se permettre de communiquer en anglais seulement avec les citoyens, peu importe leur lieu de résidence. Il est très facile de produire un dépliant dans les deux langues officielles du pays. C’est tellement simple que cela me semble aller de soi.
Si vous me dites que 99 % des électeurs dans Toronto Centre parlent l’anglais et que ce serait une dépense inutile que de traduire un message en français pour une infirme minorité, je vous répondrai que la dualité linguistique existe partout au Canada, pas juste là où le nombre le justifie. Il n’y a pas de districts français ou anglais au Canada.
Le dépliant a été distribué par l’Association libérale fédérale de Toronto Centre. Ce n’est cependant pas une publicité du candidat à la succession de Bob Rae. Il s’agit d’un message écrit au «je» par Justin Trudeau. Peut-être qu’il n’est même pas au courant de la formule unilingue. Si c’est le cas, il doit mieux maîtriser ses troupes.
Je crois que tous les chefs de partis fédéraux – conservateur, libéral, néo-démocrate, vert, etc. – doivent communiquer avec les Canadiens et Canadiennes dans les deux langues officielles, peu importe la ville, la région, la province ou le territoire.