Les tueries de masse peuvent-elles se répandre à la manière d’une épidémie? La question reste controversée, mais le «virus» semble effectivement avoir un bon terrain de chasse aux États-Unis.
Trois des cinq pires tueries de masse dans l’histoire moderne de ce pays ont eu lieu dans les deux dernières années. Dont deux, rien que dans les deux derniers mois, à Las Vegas le 1er octobre (59 morts) et à Sutherland Springs, Texas dimanche dernier (26 morts).
Comme les suicides
Si on se rappelle que la psychologie admet depuis longtemps qu’un suicide puisse influencer d’autres personnes tentées de commettre un acte suicidaire, pourquoi n’en serait-il pas de même pour un acte meurtrier?
À plus forte raison s’il est hautement médiatisé.
En entrevue en 2015, l’auteure principale d’une recherche sur «la contagion dans les tueries de masse et les fusillades dans les écoles» émettait comme hypothèse qu’on puisse établir une corrélation entre «l’exposition médiatique» d’un événement et le risque qu’une autre tuerie se produise.