Les ruelles de Toronto, un premier pas vers une urbanisation vivante

The Laneway Project
Michelle Senayah était à l'Alliance Française pour parler revitalisation des ruelles
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Publié 28/05/2018 par Lina Fourneau

2400 ruelles assaisonnent les grands boulevards urbains de Toronto. Pourtant, leur utilité n’est pas toujours vue à leur juste valeur par la ville. C’est le défi que s’est lancé The Laneway Project.

Pour l’organisation à but non-lucratif, ses petites artères renferment de nombreuses promesses. L’urbaniste Michelle Senayah était à l’Alliance française ce mercredi 23 mai pour présenter les opportunités d’une revitalisation.

Les ruelles ne sont pas que des lieux de passage mais peuvent devenir des lieux de vie. Pourtant il n’existait auparavant «aucune politique pour les organiser, à part pour en faire des lieux de stationnement pour les voitures» a expliqué Michelle.

Un souffle nouveau pour l’urbanisme

The Laneway Project voulait proposer de nouvelles initiatives pour contrer cette absence de politique urbaine. La ruelle a avant tout «une vitalité» où pourrait se trouver des commerces, des lieux de récréation ou même une offre environnementale. 

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Car avant de penser aux ruelles comme des lieux de stockage pour nos déchets, il faut considérer les habitants.

Alors pour cela, The Laneway Project veut favoriser l’entretien des ruelles en poussant les conseils municipaux à mieux planifier et développer des aides. Adieux les poubelles entassées, le béton fissuré et les façades mal entretenues.

Mais la ruelle est avant tout un espace de rencontre. Depuis 3 ans, l’organisation planifie notamment le festival Layers of Rushlane dans la célèbre allée des Graffitis. Pendant tout un après-midi, l’art, la musique et la gastronomie font vivre l’artère.

The Laneway Project
Le festival Layers of Rushlane, un exemple de l’esprit de fête pour les ruelles

Des espaces plus sécurisants

The Laneway Project a aussi pour ambition de ramener plus de sécurité dans la ville. Les ruelles sont vivantes le jour, mais quand est-il la nuit ? Personne n’ose plus vraiment les traverser. La solution des éclairages a donc vite été décidée.

Pour la suite, l’organisme s’est fixé plusieurs objectifs de quartier à revitaliser. Du Danforth Village à l’est de la ville à la ruelle Nicholson vers le quartier de la Distillerie, de nombreux projets sont en cours.

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Le 15 septembre, ce sera 6 nouvelles ruelles que The Laneway Project inaugurera, rejoignants les 25 déjà réaménagées.

Des lieux trop délaissés

Mais la route est encore longue et les défis restent nombreux. La ville est notamment aveugle devant les outils à fournir. Une seule fois, les subventions sont venues de la mairie de Toronto, mais sinon les aides proviennent des fondations privées.

«Le problème aujourd’hui c’est qu’on ne pense pas aux ruelles» a regretté Michelle Senayah pendant la conférence. Pourtant, les allées étroites représentent selon l’organisation l’arrière-scène des quartiers.

Comme au marché Kensington où les habitants déplorent souvent un haut vandalisme de leurs lieux d’habitat.

Mais Michelle y voit des solutions, par exemple d’engager des artistes pour dessiner de belles peintures murales. Et ainsi espérer apporter un peu de couleur dans des allées parfois trop sombres.

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