Les programmes de l’UOF s’appuieront sur les forces de la région

Normand Labrie promet une université du 21e siècle

Université de l'Ontario français
Le recteur Normand Labrie et l'animatrice Marjorie April.
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Publié 13/09/2018 par François Bergeron

Les programmes de l’Université de l’Ontario français (UOF), qui compte accueillir environ 300 étudiants à son ouverture à Toronto en 2020, et 2000 dix ans plus tard, s’appuieront sur les forces de la région: métropole économique multiculturelle moderne.

C’est ce qu’a expliqué le recteur par intérim Normand Labrie, en entrevue avec l’animatrice de radio Marjorie April sur la scène du Club canadien de Toronto mercredi midi. Quelques heures plus tôt, il répondait aux mêmes questions à son émission Y a pas deux matins pareils.

L’UOF, créée par la loi en décembre dernier et dotée de son conseil des gouverneurs en avril par le gouvernement libéral, commencera avec quatre programmes, dévoilés bientôt.

On annoncera peut-être en même temps  son premier emplacement, qui ne sera pas, au début, le campus/carrefour incluant le Collège Boréal, TFO et d’autres organismes imaginé par la présidente Dyane Adam.

Programmes futuristes

Ces programmes seront axés sur le développement de compétences «du 21e siècle» dans les domaines pluridisciplinaires ou interdisciplinaires de la «pluralité humaine», de «l’environnement urbain», de «l’économie mondialisée» et de la «culture numérique».

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Ce n’est pas aussi clairs que «biochimie» ou «informatique», a reconnu M. Labrie, mais il assure que l’UOF produira des jeunes adaptés à un marché de l’emploi en constante évolution.

Des experts indiquent en effet que plusieurs emplois actuels disparaîtront dans quelques années, remplacés par d’autres que nous ne connaissons pas encore, notamment à cause du développement de l’intelligence artificielle et de ses applications encore insoupçonnées.

En plus de sa quarantaine de conseillers techniques, l’UOF consulte présentement une soixantaine de spécialistes de la pédagogie pour développer ses programmes, dont plusieurs seront offerts en partenariat ou en articulation avec d’autres institutions anglophones et francophones de l’Ontario et au-delà.

Comme Bolzano

«C’est une chance extraordinaire que nous avons de bâtir une université à partir de zéro», indique le recteur par intérim (un recteur permanent, qui pourrait encore être lui, sera désigné d’ici 2020). «Ailleurs, les professeurs sont souvent malheureux de travailler en silos ou dans des structures inchangées depuis des décennies.»

Il compare volontiers la situation de l’Université de l’Ontario français à celle de la petite Université libre de Bolzano, en Italie, qui dessert une minorité régionale allemande, «et qui jouit d’une excellente réputation dans le monde entier».

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Vocation régionale

Au Club canadien, M. Labrie a répété que l’UOF est à vocation régionale, pas encore provinciale, parce que c’est à Toronto et dans le Centre-Sud de la province que le besoin est le plus criant.

Par contre, c’est dans cette «région» que vit le tiers de la population canadienne!

Plusieurs chefs de l’Ontario français, qui réclament une université franco-ontarienne d’envergure provinciale depuis une trentaine d’années, considèrent que l’UOF peut en être l’embryon. Cependant, cela n’a jamais été la position du gouvernement.

M. Labrie se réjouit que le nouveau gouvernement conservateur de Doug Ford, élu en juin, a rapidement confirmé son appui au mandat de l’UOF.

Université de l'Ontario français
Le recteur Normand Labrie et l’animatrice Marjorie April.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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