Le ministère du Patrimoine canadien a confié à l’Association canadienne des professionnels de l’immersion (ACPI) le mandat de dresser le portrait des professionnels de l’immersion française de tout le pays. Au cours d’une vaste consultation pancanadienne, menée d’avril 2016 à décembre 2017, 900 professionnels de l’immersion ont décrit leurs réalités, leurs défis, leurs besoins et leurs perceptions quant à l’avenir de leur profession.
«Le rapport révèle assurément la richesse de nos conversations, mais aussi la trajectoire de la croissance fulgurante de l’immersion française au pays», a indiqué la directrice générale de l’organisme national, Chantal Bourbonnais.
Cette croissance de la popularité de l’immersion française est certes positive. De 2012 à 2016, une période de quatre ans, le nombre d’enseignants en immersion française a augmenté de 21% selon Statistique Canada. Cette hausse est attribuable et directement proportionnelle à la hausse des inscriptions dans ces programmes: de 2011 à 2016, une période de cinq ans, les inscriptions en immersion au Canada ont augmenté de 20%. De 2015 à 2016 seulement, la hausse était de 4,6%.
Cette hausse demande une capacité accrue de répondre à la demande. Les trois grands défis identifiés par les répondants au sondage de l’ACPI sont: le manque de temps (73%), le manque de ressources (71%) et la difficulté à gérer les demandes croissantes de leur milieu de travail (57%).
Demande inégale
Dans certaines provinces, la demande pour des professionnels de l’immersion dépasse l’offre. On observe une rareté de professionnels qualifiés et cette rareté a des conséquences sur l’enseignement.