Depuis 2018, le gouvernement chinois a clairement exprimé son intérêt pour les ressources halieutiques de l’Arctique. Face à une demande domestique croissante, la Chine souhaite prendre part aux décisions concernant la gouvernance de la région.
Dans le plus récent numéro de Regards géopolitiques, le bulletin trimestriel du Conseil québécois d’études géopolitiques (CQEG), l’étudiante à la maîtrise en études internationales Yeukyin Chin signe un texte où elle analyse les intérêts du gouvernement chinois pour la pêche commerciale en Arctique.
Gouvernance de l’Arctique
Alors que la fonte des banquises se poursuit, la pêche commerciale au centre de l’océan Arctique pourrait devenir envisageable. Dans cette optique, la Chine exprime depuis quelques années son intention de participer à la gouvernance de la gestion des ressources en Arctique.
«L’appétit de la Chine pour les poissons arctiques a commencé à apparaitre dans les documents officiels de haut niveau dans le treizième plan quinquennal (2017-2021)», relate Mme Chin dans sa publication.
En janvier 2018, le gouvernement chinois a publié un premier livre blanc sur sa stratégie dans la région arctique. Selon l’étudiante à la maîtrise à l’Université Laval, Pékin appuierait l’idée de créer une organisation régionale de gestion des pêches (ORGP) au cœur de l’océan Arctique, de renforcer la surveillance et la recherche sur les stocks, et de coopérer en recherche scientifique avec les états riverains de l’océan Arctique.