Les Milles et Une Nuits 
à Toronto

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Publié 30/06/2009 par Khadija Chatar

Lorsque l’on pénètre dans The Sultan’s Tent & Café Moroc situé sur la rue Front et Church, on se demande si on est bien dans un restaurant et non pas dans un conte des Mille et Une Nuits. Dans un tourbillon de couleurs pourpre et safran, le décor nous transporte dans un autre univers. Les tentes, reconstituées avec la plus grande attention, abritent les traditionnels tapis, tables rondes, divans et petites lampes à carreaux.

Dans cette oasis improvisée au cœur de la ville, on cesse de s’interroger sur les merveilles qui séduisent notre regard. Ainsi la suite nous paraît des plus naturelles. Un large menu fidèle aux saveurs du Maroc est proposé.

Quelques explications et conseils sont offerts avec bonne humeur par les membres du personnel, aux petits soins avec la clientèle.

«Ils suivent un stage pendant au moins deux semaines avant de servir leur première table», confie M. Lotfy, gestionnaire du 0restaurant.

Ainsi, sous les conseils de Dominique Minici, la soupe traditionnelle Harira, servi en règle générale en période de Ramadan, devient une redécouverte des sens. «C’est un succulent potage de tomates accompagné de pois chiches, de lentilles et de vermicelles et parsemé de coriandre fraîche», décrit-il.

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Après la Harira, arrivent d’autres entrées des plus variées. Ainsi, le regard s’illumine devant cette nappe de laitue, sur laquelle reposent quelques olives marinées, du Fekkous (salade de concombres, tomates, pommes et pois chiches), une rangée de Zaalouk (une purée d’aubergines) et une autre de Humus. Sur le côté, on retrouve La Chèvre brûlée, un peu plus occidentale, mais pas moins intéressante pour autant. Ce Rodin de Poitou à la surface caramélisée est servi avec une confiture d’échalotes à la cannelle aux côtés de Maftoul, des mini-cigares de pâte feuilletée fourrés de viande hachée très épicée.

Parmi les plats principaux, il serait dommage de passer à côté du Couscous royal.

Bien que la cuisson de la semoule nécessite une patience de moine qui en découragerait beaucoup, il faut avouer que le chef de The Sultan’s Tent la prépare comme il se doit. Les grains sont suffisamment tendres sans être trop collants.

«Chaque jour, nous travaillons à nous améliorer davantage. Comme pour la plupart de nos autres plats, il nous a fallu expérimenter longtemps avant d’arriver à la recette qui se rapproche le plus du goût original comme de celui que l’on retrouve au Maroc», avoue la propriétaire du restaurant, Angela Panigas.

Dans un large plat en terre cuite, le couscous est servi à la marocaine.

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Un puits est creusé au centre où sont placés des légumes grillés (tomates, échalotes, poivrons verts, courgettes et courges d’été), et de la viande. Dans cette caravane de saveurs, le filet de poulet offre, ainsi sa compagnie à un jarret d’agneau délicieux et à des côtelettes d’agneau légèrement rosées, le tout accompagné d’une sauce de gingembre au miel.

Pour rafraîchir ses papilles gustatives après ce beau festin, une salade d’oranges saupoudrées de sucre et de cannelle est accueillie avec joie, en dessert. Le défilé gastronomique ne semble pas terminé. Les membres du personnel arrivent devant les tables, exhibant une grosse théière tout droit sortie de la Medina de Marrakech.

Avec habilité, ils servent un thé à la menthe fraîche parfumé d’eau de fleurs d’orangers dans de petits verres colorés bien typiques au Maroc. Les danseuses du ventre occupent ensuite la salle, enveloppées de voiles diaphanes et parées de gros bijoux. «The Sultan’s Tent ce n’est pas juste de la cuisine, c’est tout un univers où le client est roi!», conclut M. Lotfy.

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