Ils chassaient le bison et giguaient au son des violoneux. Ils priaient Kitchi Manitou et «li Boon Jeu» (le bon Dieu). Porteurs de cultures autochtones, françaises et écossaises, ils ont inventé une langue, le mitchif. Ils se sont battus et se battent toujours pour leurs droits. Ce sont les Métis.
Les unions entre Autochtones et colons européens sont survenues très tôt dans l’histoire de la Nouvelle-France. Le premier enfant connu d’un couple mixte est André Lasnier, né vers 1619 à Port Latour, en Acadie, fils de Louis Lasnier et d’une «Canadienne».
La traite des fourrures
La naissance d’une véritable communauté métisse, dans ce qui est aujourd’hui le Canada, se déroule cependant bien plus tard et bien plus loin des côtes de l’océan Atlantique. La traite des fourrures en sera la genèse.
Au cours du XVIIe siècle, coureurs des bois, trappeurs et négociants français, puis ceux nés en Nouvelle-France, prennent d’assaut la région des Grands Lacs. Plusieurs de ces aventuriers s’unissent avec des femmes autochtones.
Mais ce n’est qu’au siècle suivant que de petits groupes familiaux mixtes s’établissent un peu à l’écart des Autochtones et des Blancs.