Pour un arbre, il y a un avantage à vivre en ville: l’éclairage urbain faciliterait sa croissance.
Que l’on soit à Toronto, New York ou à Beijing, la saison de croissance commencerait 12,6 jours plus tôt que dans les régions rurales les plus proches, et finirait 11,2 jours plus tard. Une étude internationale récente appuie cette moyenne sur l’analyse des données satellites de 428 villes de l’hémisphère Nord entre 2014 et 2020.
Des résultats qui ne surprendront pas les biologistes: les cycles quotidiens et saisonniers d’un arbre fluctuent depuis toujours en fonction des variations de la température et de la lumière. C’est ainsi que les bourgeons éclatent lorsque la température se réchauffe et que les journées s’allongent.
La lumière plus importante que la température
La surprise peut toutefois être que l’éclairage joue dans les villes un rôle aussi important, peut-être même plus important que la température.
Une raison possible, écrivent les chercheurs chinois, américains et allemands: bien que la température en ville soit légèrement supérieure à celle de la campagne — l’effet des «îlots de chaleur», causé par l’abondance d’asphalte et par la densité des bâtiments —, l’éclairage urbain est, lui, beaucoup plus fort et soutenu que tout son équivalent rural.