«L’électricité est une nécessité», reconnaît désormais la première ministre Kathleen Wynne, rattrapée par la grogne populaire sur les tarifs d’électricité qui ont doublé, quadruplé et parfois décuplé ces dernières années, le principal enjeu de la prochaine élection selon les partis d’opposition.
Elle annonçait la semaine dernière une réduction d’environ 25% de la facture d’électricité des ménages et de certaines fermes et petites entreprises. «Des gens de partout dans la province m’ont fait part de leurs inquiétudes quant au prix de l’électricité, de même que des répercussions que cela produit sur leur budget familial…»
La réduction de 25% (à compter de l’été) inclus celle de 8%, décidée l’an dernier et qui vient d’entrer en vigueur, mais qui n’a pas paru faire bouger l’aiguille des sondages défavorables aux Libéraux.
Dans le cadre de ce «plan pour l’équité dans le secteur de l’électricité» – toute action gouvernementale a maintenant un nom – les hausses tarifaires des quatre prochaines années seraient limitées au taux d’inflation.
Les Libéraux expliquent l’augmentation des dernières années par «des décennies de sous-investissement dans le réseau électrique par les gouvernements de toutes les allégeances», nécessitant selon eux des investissements de plus de 50 milliards $ dans les installations de production, de transmission et de distribution.