Les jeunes ont ridiculisé le racisme

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Publié 05/03/2013 par Alexandre de Lacroix

Le spectacle Rire contre le racisme, présenté samedi soir par La Passerelle dans la salle de répétition du Théâtre français de Toronto, rue College, a été un grand succès auprès d’un public de tout âge.

Une série d’auditions de type Canadian Idol, d’ailleurs rebaptisé «Passerelle-Idol», a permis à une cinquantaine de comédiens de faire valoir leurs talents de chanteur, comédien ou danseur au cours des trois derniers mois.

Les 15 meilleurs, qui formaient un groupe explosif, ont monté ce spectacle contre le racisme, devant un public de tout âge qui a rempli la salle.

Les textes étaient signés Adelin Brunal, la mise en scène, Thomas Gallezot, du TfT, et les chorégraphies Fumu Jahmez.

Quatre thèmes différents étaient illustrés par des saynètes traitant d’arrestations policières arbitraires, de la complexité des couples mixtes, de l’islamophobie et, pour finir, de la tragique histoire de Marie-Josèphe Angélique, esclave canadienne noire condamnée à mort en 1734 alors qu’elle était innocente.

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Les jeunes artistes ont bien fait rire le public avec leurs sketches tragi-comiques de 10 minutes, qui contenaient tous une morale contre le racisme. Le spectacle, qui soulignait le Mois de l’histoire des Noirs, était ponctué de performances musicales et de danse.

Le spectacle était animé par Uncle Fofi, Farès Mekideche de son vrai nom, humoriste montréalais du Couscous Comedy Show, qui s’est dit «réellement honoré de pouvoir travailler aux côtés de La Passerelle-I.D.É. et de soutenir une telle cause».

Fondée par Léonie Tchatat en 1993, la Passerelle travaille à l’intégration et au développement économique des jeunes francophones de toute origine du Grand Toronto.

Cette initiative ne se veut pas seulement un événement ponctuel, a-t-elle expliqué, mais «une occasion de donner la place aux jeunes talents de nos communautés diverses, afin que ces derniers puissent acquérir non seulement des compétences de vie, renforcer l’estime de soi, créer un sentiment d’appartenance, et bien entendu une opportunité de se produire sur scène et de se faire connaître du grand public».

«Je suis tellement contente d’avoir participé à ce spectacle. J’ai tellement appris durant ces derniers mois. Jamais j’aurai cru que j’aurai pu monter sur scène et faire rire les gens», a déclaré Andréanne Dibo-Amany, jeune comédienne de l’école secondaire Monseigneur-de-Charbonnel.

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«Je suis tellement fier de ma fille: la voir sur scène, c’était merveilleux ! Je ne savais pas que ma fille avait tant de talent, merci pour ce moment», a chaleureusement exprimé le papa de Lauren Kabongo, danseuse.

L’un des partenaire de l’événement, le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud, s’est dit «ravi de s’être associé à cette initiative d’éducation et sensibilisation de la communauté», selon d’Adolphine Mukamanzi, agente de liaison communautaire.

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