Les francophones veulent pouvoir «vivre en français au quotidien»

vivre en français, Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes
Trois enjeux: la mobilité des services et des journalistes; une meilleure représentation des francophones hors Québec dans les médias; la création d’un espace durable de contenus et de services en français. Photo: Roman Kraft, Unsplash
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Publié 17/06/2021 par Inès Lombardo

La troisième et ultime journée d’ateliers du Sommet sur le rapprochement des francophonies canadiennes s’est conclue ce mercredi 16 juin sur la thématique La façon de vivre en français, communiquer et s’informer.

Ces vastes sujets ont été abordés par les 86 participants à l’activité, toujours dans l’optique d’un rapprochement entre le Québec et les autres francophonies canadiennes.

Vivre en français au quotidien

«Comment créer un environnement où nous pouvons vivre en français au quotidien?», a attaqué Alain Dupuis, directeur général de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada.»

Il a rappelé que dans l’ensemble, les provinces et territoires se sont «engagés envers le français», soulignant le dépôt hier du projet de loi C-32, visant à moderniser la Loi sur les langues officielles et soulignant qu’il y a juste la Colombie-Britannique où «il nous faut une politique sur des services en français».

Avec «720 écoles de langues françaises hors Québec et 900 organisations de la société civile, on a du travail à faire au niveau des services gouvernementaux», a-t-il remarqué.

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Renée Madore, qui a fait partie du ministère de la Justice québécois à plusieurs titres de 2000 à 2015, a de son côté appelé à réfléchir sur l’accès à la justice en français un peu partout. Elle a également souligné la tenue de la Rencontre du Conseil des ministres sur la francophonie canadienne, qui se tient les 17 et 18 juin.

Trois grandes idées se sont dégagées de l’atelier portant sur l’information: la mobilité des services et des journalistes, une meilleure représentation des francophones hors Québec dans les médias, et la création d’un espace durable de contenus et de services en français.

Mobilité

Alors que certains participants ont exprimé dans cette idée de mobilité un besoin de formation et d’échanges de capacités au niveau des services gouvernementaux, d’autres l’ont suggérée au niveau de la communication et des médias.

La nécessité de proposer des stages aux jeunes journalistes avec une formation en amont pour que «les journalistes soient déjà sensibilisés à la réalité des communautés francophones en situation minoritaire» a également été lancée pendant les discussions.

Représentation

La question de la représentation des communautés minoritaires francophones dans les médias a été l’un des points les plus entendus.

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Pour un rapprochement, «ça prend un réseau au niveau des médias, hors Radio-Canada, qui réunit les initiés ou ceux qui se sont éloignés», a souligné un groupe de participants, citant l’exemple d’anglophones en immersion qui se ne sont pas intégrés dans les réseaux francophones.

Une décentralisation du Québec vers les autres francophonies a aussi été un point abordé plusieurs fois.

Créer un espace francophone pour vivre en français

Dernier point soulevé, la nécessité de créer un espace «pas uniquement de concertation, mais de co-construction durable», a lancé un participant, qui a illustré l’idée de son groupe en reprenant le modèle du Sommet, un type d’évènement qui «devrait continuer».

Un centre d’expertise sur les services en français a aussi fait partie des propositions.

«Présentement, tout est fait à la pièce, avec une allure politique. On veut créer un hub, un centre de ressources non partisan pour appuyer les meilleures pratiques [de services en français]», a noté le groupe de participants.

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