Dans une poursuite déposée le 17 août dernier en Cour du Banc de la Reine de l’Alberta, l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA) et l’entrepreneure francophone Jo-Anne Nolette allèguent que leur gouvernement provincial, ainsi que l’Université de l’Alberta, ont violé l’entente de 1976 destinée à assurer la pérennité de la seule institution postsecondaire de langue française à l’Ouest du Manitoba: le Campus Saint-Jean.
Cette entente reconnait l’importance du Campus pour répondre à la demande fulgurante d’enseignants d’expression française et d’une main d’œuvre bilingue dans l’Ouest canadien.
Entente bafouée
Le texte de l’entente précise notamment l’obligation de l’Université de l’Alberta de déployer les meilleurs efforts pour opérer, maintenir, améliorer et développer le Campus.
Le texte impose aussi des obligations au gouvernement de l’Alberta relatives au financement du Campus, incluant l’obligation de ne pas réduire ses subventions lorsqu’il reçoit des fonds fédéraux en éducation francophone à l’intention du Campus.
Les demandeurs affirment également que les défendeurs sont en bris de leurs obligations découlant de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés et du principe constitutionnel de protection des droits des minorités. Tant le gouvernement albertain que l’Université de l’Alberta tardent à déposer leur défense respective.