Les Françaises se frottent au rugby nord-américain

L’équipe de France féminine de rugby dispute actuellement chez nous la Coupe des nations avec le Canada, les États-Unis, l’Afrique du Sud et l’Angleterre. Ce tournoi est vu comme une préparation à la Coupe du monde qui aura lieu l’an prochain en Angleterre. C’est également une expérience nouvelle pour cette équipe de France plutôt habituée au rugby européen. Les matchs ont lieu du 10 au 22 août à Oakville et Markham.

Le premier match de l’équipe de France s’est déroulé le 10 août à Oakville contre l’Afrique du Sud et s’est soldé par un nul 17-17. «C’est une équipe qu’on avait jamais rencontrée, on s’est juste entraînées avec elle lors de la dernière Coupe du Monde» explique Nathalie Janvier chef de délégation.

«C’est difficile d’imposer un jeu face à une équipe comme ça, elles écroulaient nos mêlées, on a subi une opposition farouche. Notre équipe est jeune en moyenne, donc le résultat est satisfaisant, même si il y avait de quoi passer quand on voit les trois essais qu’on a pas concrétisé».

Lors de notre entretien avec la chef de délégation, les Françaises s’apprêtaient à disputer leur deuxième match lors duquel elles allaient affronter l’Angleterre. «Pour les Anglaises, on connaît leur jeu, il faut pas leur laisser le champ, on connaît leur points faibles, il faut mettre constamment la pression sur leur défense», affirmait Nathalie Janvier.

Malgré une meilleure connaissance de cette équipe, après avoir mené 5-0 durant les 10 premières minutes, les Françaises ont finalement subi une lourde défaite 43-8.

Durant cette même journée, les Canadiennes, qui rencontraient les Sud-Africaines, se sont imposées 35-17.

Ce sont donc des Canadiennes confiantes que les Françaises devaient retrouver dimanche pour disputer leur troisième match de la compétition.

Et ces Canadiennes, tout comme l’équipe des Etats-Unis, étaient redoutées: «On connaît beaucoup mieux les équipes européennes qu’on rencontre lors du Tournoi des six nations», rappelle Nathalie Janvier. «Les Françaises ont un petit gabarit par rapport aux joueuses des États-Unis ou du Canada» ajoute-t-elle. «On a rencontré les Canadiennes il y a trois ans à Toronto, c’est une équipe solide physiquement».

La méfiance et le travail ont semble-t-il payé puisque les françaises l’on remporté 12-7 alors qu’au même moment les États-Unis anéantissaient les Sud-Africaines 39-0.

Il reste une semaine à la sélection française pour perfectionner son jeu avant le dernier match de la Coupe des Nations qui se jouera contre les États-Unis, le 22 août prochain à Markham à 14h.

Il s’agit là d’une grande première puisque les deux équipes ne se sont jamais rencontrées. Encore une fois les françaises sont conscientes du danger: «Ce sont des joueuses qui sortent d’équipes d’Université, ce sont de véritables athlètes, elles ouvrent à tout va, mènent un rugby d’attaque et sont très vives», explique Nathalie Janvier pour qui l’objectif est simple: «on va donner tout ce qu’on a dès qu’on sort des vestiaires». Le match promet donc du spectacle.

À l’issue de ce tournoi, les sélectionneurs de l’équipe de France seront en mesure de déterminer les trois quarts du groupe qui disputera la Coupe du Monde 2010.